L’ancienne internationale néerlandaise Hesterine De Reus souhaite que l’investissement dans le football féminin au Cameroun corresponde à la passion des supporters pour ce sport.

L’ancien entraîneur australien, âgé de 58 ans, affirme que le sport peut prospérer s’il y a un effort collectif et quelques changements fondamentaux.

S’exprimant après un récent voyage au Cameroun dans le cadre du programme Uefa-Assist mis en place par l’instance dirigeante du football européen, elle dit avoir analysé la situation et parlé avec la Fecafoot pour les prochaines étapes de ce soutien.

« Nous allons aider à la formation des entraîneurs, à la ligue des jeunes et au plan du développement des talents en fournissant un soutien technique dans tous ces domaines » dit elle.

Mme De Reus ne doute pas qu’avec un soutien adéquat, le football féminin au Cameroun peut s’épanouir.

« La passion pour le football féminin au Cameroun est surréaliste », s’enthousiasme-t-elle.

« Le football est dans les gènes des Camerounais et ils jouent partout, mais je pense qu’au niveau des jeunes, il doit être mieux organisé.

« Il y a beaucoup de jeunes joueurs talentueux au Cameroun, mais il faut investir davantage. Si le football est bien organisé, nous pouvons facilement identifier les jeunes joueurs talentueux et leur donner plus d’opportunités de se développer.

« Le football féminin se développe très rapidement au niveau international et si le Cameroun a l’ambition de se qualifier en permanence pour la coupe du monde, nous devons commencer à mettre en place les structures nécessaires ».

Pendant son séjour au Cameroun, Mme De Reus a rencontré les acteurs du football féminin et s’est également entretenue avec les joueuses.

Bien que le Cameroun ait impressionné sur la scène mondiale en se qualifiant pour les huitièmes de finale des coupes du monde de 2015 et 2019, on pense de plus en plus que le football féminin au niveau local est ignoré.

Les Lionnes indomptables ont cimenté leur statut de poids lourd continental, mais le championnat national se joue dans de mauvaises conditions.

En 2019, le pays a lancé la Ligue professionnelle de football féminin pour organiser un championnat, mais les problèmes financiers, l’amateurisme et les mauvaises conditions de jeu ont entraîné la suspension des rencontres pendant des semaines.