52 fédérations civiles et sportives nationales doivent élire à l’échéance de décembre 2022 leur nouveau bureau. Face à ce processus électoral  dont les présidents sortants taillent sur mesure les textes, le ministre des sports le Pr Narcisse Mouelle Kombi à travers un séminaire d’imprégnation met au parfum tous les différents candidats des règles de jeu.

« Ce processus est une exigence gouvernementale mais également un impératif du calendrier olympique international (…).Lorsqu’au départ, il n’y a pas une bonne imprégnation sur les règles de jeu, les contestations s’en suivent et ces contestations peuvent être néfastes à la cohésion et même à la vitalité du mouvement sportif national. Il s’agit donc à travers le présent séminaire de gommer toutes les aspérités en termes de compréhension, en termes de malentendus éventuels. De clarifier les règles du jeu afin d’aboutir à un processus démocratique sur la base de la transparence et qui puissent être caractérisés par la crédibilité des résultats, par la fiabilité des performances de chaque candidat au processus et par la légitimité des candidats qui auront été reconnus comme vainqueurs des consultations. D’une part, maximiser les chances d’un processus incontestable et d’autre part minimiser les risques de contentieux post-électoral. » explique Narcisse Mouelle Kombi le rôle de la réunion tenue ce 11 novembre à Yaoundé.

Les bruits

Bien que la réunion soit venue éclaircir les règles de jeu. Dans les différentes fédérations, le processus est très différent. Le cas de la Fédération Camerounaise de Karaté où la candidate Linda Raymonde décrit le dysfonctionnement orchestré par l’équipe sortante. « Ce sont les assemblées générales qui choisissent leur commission électorale indépendante. Chez nous ça n’a pas été le cas. La commission indépendante  a été nommée par le président sortant. Donc je me rends compte que nous sommes déjà dans les jeux tronqués à l’avance. » indique la vice-championne d’Afrique zone 4. A elle d’ajouter, « on va avec des clubs qui ont été choisis par le président mais pas par une assemblée générale. Mais nous allons nous battre jusqu’au bout pour nous faire entendre. »

Même son de cloche pour la candidate à la présidente de la Fédération Camerounaise de Nanbudo et la ligue nationale de Sambo, Mme Justine Diffo Ceinture noir deuxième dan qui précise. « Les codes électoraux doivent s’arrimer non seulement à la loi de 2018 également aux différentes lettres circulaires. (…) donc il est important que la vision inclusive et apaisée de ce processus soit partagée par tous pour que nous ayons des élections où règne la transparence, l’équité et la justice sociale ». Chez les boxeurs, le candidat à la présidence, Ali Adamou, « le ministre va mettre les points sur les « i » concernant les documents et l’engagement de nos candidatures ».  

Ayouba Nsangou