Dans un livre intitulé « Capture d’Écran binationaux Africains au mondial Qatarien », l’auteur Guy Bertin Nsigué décrit, explique et analyse les performances de ces footballeurs détenteurs de deux passeports, avant et pendant le récent mondial.

En attendant la cérémonie de dédicace, l’ouvrage de 144 pages fragmenté en trois parties et plusieurs chapitres, le journaliste-écrivain décrit la présence des détenteurs du passeport sportif au sein de cinq sélections notamment Cameroun, Ghana, Tunisie, Maroc et Sénégal. « Les statistiques actuelles dénotent, que les binationaux constituent au cours de cette compétition, des ratios allant de 30,76 à 53,84% de l’effectif total de joueurs, retenus par les divers staff-techniques concernés »

Les sélections nationales africaines ont-elles besoin de ces joueurs ?

Bien que selon l’opus qui dans la deuxième partie de l’essai littéraire intitulé « bilan des performances au Qatar » où l’auteur relate qu’ « ils ont grandement contribué à la performance globale de l’équipe marocaine (…) ces derniers n’ont pas été ridicules durant le tournoi qatarien. Néanmoins, l’on attendait mieux de leur performance pour les binationaux tunisiens. (…) le staff technique sénégalais, ils n’ont pas permis de récidiver au moins l’exploit Corée-Japon 2002(…) Certains des binationaux, à rassurer quant à l’avenir des Lions Indomptables, lors de prochaines compétitions sportives, ils feront probablement mieux, que ce mondial raté (…) de binationaux ghanéens sur qui l’on comptait, n’ont pas suffisamment comblé les attentes, lors de cette Coupe du Monde  Qatar 2022 ».

La place des binationaux 

Il y a toujours un déphasage entre ce qui se passe en Europe et ce qui se passe en Afrique. Du coup, les binationaux sont parfois surpris de la gestion approximative des sélections africaines. Dans la dernière du livre « Thèses contradictoires et enjeux du football africain », l’écrivain a recueilli plusieurs témoignages répartis en plusieurs chapitres. « (…) Cet environnement délétère autour des sélections nationales africaines, ils sont en rupture totale avec la norme à établir. Cette thèse optimiste est soutenue par les partisans de binationaux. Ils estiment que, l’on gagnerait à leur accorder une part belle, au sein des sélections nationales africaines ». Certains ne voient pas l’efficacité de ces joueurs, dans le chapitre 3, « option pessimiste en opposition est le fait de cette tendance au conservatisme, à s’attacher au passé, en dépit de tout. Elle soutient, que l’on s’inspire, de ce qui autrefois, fait le bonheur du football africain. Qu’à partir de produits locaux, issus des compétitions nationales, l’on pourrait hautement soulever la barre ».

Que faire ?

Dans le chapitre 4 de la dernière partie, le journaliste des sports appelle au bon management des sélections. Pour lui, l’ « interpellation d’une gestion est l’urgence manifeste à solutionner promptement les questions du football africain. Avec, l’instauration d’une méthodologie, capable de former un modèle de référence. Lequel s’appuierait sur un système défini. Tel est l’objectif à se fixer ». « La question de l’heure, sur l’attrait de binationaux en sélections nationales, n’est pas à esquiver. Certes, qu’ils ont voix au chapitre. Mais, sont là, considérés comme des sapeurs-pompiers de circonstances » conclut Guy Bertin Nsigue. Ce dernier a précédemment publié deux livres sur le football camerounais. 

Ayouba Nsangou