C’est le titre du documentaire produit par le journaliste de sport, Christian Souga et projeté ce 26 juin dans la salle de conférence de presse du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. L’homme du micro a voulu commémorer la mort du milieu de terrain défensif des lions indomptables du Cameroun, Marc-Vivien Foé (Marco) sous un autre format en présence des anciennes gloires à l’instar de Roger Milla, François Omam Biyick , Jules Denis Onana et Bertin Ebouelle.

Décédé il y’a 18 ans au stade de Gerland à Lyon suites d’un malaise cardiaque survenu au cours du match Cameroun face à la Colombie lors de la Coupe des Confédérations en 2003 pendant les demi-finales. Depuis lors chaque 26 juin jour de décès du champion d’Afrique 2000. Les organes de presse tentent de commémorer en leur manière. Cette fois-ci,  Christian Souga le journaliste de sport et son équipe ont  décidé de commemorer de façon particulière en ce 18ème anniversaire de celui qui fût la plaque tournante de la sélection camerounaise.

En 18 minutes pour marquer les 18 années de la disparition de l’ex-lyonnais, « On a voulu faire une manifestation  précise et concise pour  présenter  Marco. On peut regarder sans se lasser ». Dans le contenu de la vidéo,  « On a retracé son enfance, où a-t-il grandi ? Où est-il né ? Comment est-il entré dans le football ? Quel a été son parcours ? Quel type d’homme était-il ? Il y’avait des histoires ou des anecdotes qui relatent que c’était un type généreux et nous on en a voulu en savoir plus. Donc on est allé auprès des personnes qui l’ont vu commencer, qui l’ont accompagné ou tenu la main. Et, on a réalisé ce documentaire sans inventer quelques choses. Mais, on a juste apporté une plus-value, celle de présenter Marco autrement ce 26 juin. » explique l’auteur.

Dans ce reportage, le journaliste a fait intervenir l’oncle du défunt Danny Mbarga Foé, l’ancien coéquipier et capitaine du Canon, Jules Denis Onana et l’Ambassadeur Roger Milla. Ce dernier fût l’adversaire de Marco lors du derby entre Tonnerre et Canon. Christian Souga a tout de même essayé d’élargir le champ de témoignage des anciens coéquipiers de l’ex-sociétaire de Lens en France.  « Je n’ai pas pu avoir tout le monde. J’ai sollicité des personnes qui m’ont dit on ne peut pas s’exprimer car, c’est un sujet assez sensible. »

« C’était très dur »

« C’était un garçon aimé et très aimable. C’était un garçon très respectueux qui savait donner du respect aux ainés. Il savait toujours donner du sourire à tous les aînés qui l’approchaient. Pour moi sincèrement 18 ans c’est comme-ci c’était hier. Ça a été pour nous une grosse perte. J’étais présent à ce match (…) je n’avais pas vu la fin du match, quand j’ai vu Marc-Vivien tomber et surtout lorsque sa main a basculé sur la civière, j’ai dit au ministre que c’était grave. Connaissant le stade de Lyon, je suis sorti pour aller vers l’infirmerie. Arrivé là-bas, les docteurs que je connaissais d’ailleurs m’ont dit Roger c’est fini. Je leur ai dit que je voudrais quand même le voir. Quand ils m’ont emmené dans cette chambre, j’ai trouvé qu’on avait couvert déjà Marc-Vivien Foé et effectivement c’était fini. Je me retournais pour rencontrer le Ministre et on m’a dit que le tout monde était dans le vestiaire. Et, c’est là-bas que je suis allé annoncer la nouvelle à tous les joueurs. C’était très dur. Nous ne pouvons que nous incliner sur la mémoire de Marc-Vivien Foé, mais nous gardons un grand souvenir de lui. » relate l’Ambassadeur, Roger Milla visiblement très abattu.  

Etant étudiant à l’époque du décès de Marco et aspirant joué au football, Marc-Vivien Foé était un modèle pour Christian Souga. « C’était un joueur fort physiquement. C’était un modèle parce que c’était une personne d’assez puissante et aussi hors des terrains, quelqu’un d’assez discret et effacé. » conclue le reporter sportif.

Ayouba Nsangou