Alors qu’elle devait se tenir hier 30 novembre, l’Assemblée générale élective de la Fédération tchadienne de football a été suspendue par le Tribunal de Grande instance de Ndjamena suite à la requête de Tahir Oloy Hassan. La FTA est face à une sortie de crise lointaine et incertaine.

Principal challenger à Ibrahim Wang Laouna, Tahir Oloy Hassan avait réagi à l’invalidation de sa candidature par le Comité de normalisation de la FTA en saisissant le Tribunal de Grande instance de Ndjamena. Il faut dire que si cette AGE n’avait pas été suspendue, elle aurait favorisé l’élection les mains dans la poche d’Ibrahim Wang Laouna, le seul candidat de fait en lice à la tête d’une liste d’onze membres en plus de sa personne. En charge d’organiser ces élections du nouveau bureau exécutif de la fédération, le CONOR-FTA dirigé par Jacqueline Moudeïna a rejeté le dossier de Tahir Oloy Hassan après y avoir  relevé « des pièces falsifiées ». Un « motif farfelu », rétorque l’intéressé, qui crie à des magouilles orchestrées par le Comité de normalisation afin de faire élire Wang Laouna à la tête de la Fédération tchadienne de football.

Hier le Premier Ministre tchadien, Saleh Kepzabo a reçu dans ses services le monsieur Afrique de la FIFA Gelson Fernandes. Ils ont évoqué toute cette actualité. Selon Radio France internationale, le juge à l’origine de la suspension de ladite élection s’est rétracté. Mais les acteurs du scrutin attendent de recevoir des garanties sécuritaires avant de reprendre les débats, renseigne la même source. La FIFA pourrait frapper fort sur le football tchadien en lui infligeant une nouvelle suspension pour motif d’ingérence.

Entre temps, Tahir Oloy Hassan a esté auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). La juridiction basée à Lausanne s’est saisie du dossier.

C’est au milieu de cette spirale infernale que les amoureux du football tchadiens (habitués finalement à ce sombre tableau) observent ce statu quo ambiant qui se conjugue à l’opacité dans la maison FTA.

Hamiss Mba Amadou