Eliminé le 5 novembre dernier à Yaoundé par Al Ahly de Benghazi (84-93) lors du match comptant pour la troisième place qualificative à la 4e édition de la Basketball Africa League à Kigali, le club Forces Armées et Police s’est illustré par les tares. 

« On s’est préparé comme on pouvait. »

Le dernier ticket a été par Al Ahly. Du coup, Fap ne sera pas du rdv de l’acte 4 de la BAL. Le champion du Cameroun 2023 sur quatre matchs livrés n’en a remporté qu’un seul face à Virunga (84-64). La cause, « on n’a pas eu une piètre préparation. On s’est préparé comme on pouvait. FAP doit apprendre à être professionnel, hors du terrain et sur le terrain. C’est ça le problème de FAP. » mentionne en conférence d’après-match, le coach Kevin Ngwese. « On a fait des renforts à la mesure de nos moyens. A cette seconde phase, on a eu deux renforts qui sont arrivés à quelques jours de la compétition. La cohésion n’a pas été le cas et l’adhésion avec le noyau n’a pas été le cas. »,  poursuit le technicien. Selon lui, il n’y a pas eu plus de cinq  séances d’entraînement avec ces quatre joueurs.

Sur l’aire de jeu, certains joueurs cadres à l’instar du capitaine Cédric Tsague et Arnold Komé étaient à côté de la rencontre cruciale contre le club libyen. « Quand ça ne marche pas avec les cadres, il faut injecter les jeunes. (…) j’ai envoyé les jeunes et j’ai donné les consignes défensives et ils ont fait des très bons boulots », relève le coach.

Concernant le non-paiement des salaires des joueurs, « On a eu quelques situations en interne mais je ne pense que c’est un problème qui devrait nous empêcher de faire une belle prestation (…). Je pense que l’administration toute entière a pris conscience de tous ces problèmes pour que l’avenir si jamais FAP arrive à ce genre de compétition qu’il prenne les dispositions pour que tout cela soit réglé à temps » précise le joueur Lialé.

Stratégie approximative du banc de touche de FAP

« L’équipe sur le style de jeu est bonne, elle a des ingrédients pour bâtir une belle équipe de basket c’est-à-dire la défense est par moment agressive, elle arrive à intercepter beaucoup de balles, le jeu en transition est bon. (…) il y a une force réelle par rapport à notre équipe c’est le rebond offensif et l’agressivité sous le panier, ça c’est clair. Le reste, je pense que sur les déroulements de l’attaque, sur l’occupation des espaces, sur les décisions c’est un peu moins. Par l’exemple, l’équipe de Bangui c’est une équipe qui se rapproche plus au basket Nord Afrique, Sud Soudan, le basket européen. C’est le basket qui alterne à la fois des attaques rapides et lentes. Le basket qui alterne le jeu cognitif et individuel, à ce niveau s’il s’améliore plus c’est une belle équipe. », tel est le regard fait par l’entraîneur de la formation libyenne, Aoun Monaem, sur son adversaire.

Ayouba Nsangou