Au lendemain de la tenue de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) convoquée par les 2/3 des membres statutaires de l’AG de 2013, les langues se délient dans le but de détourner l’attention du public camerounais. Joe Archange Samba Ngwana l’un desdits membres au cours  d’une conférence de presse organisée ce 6 janvier, est monté au créneau pour apporter des clarifications sur ce sujet et annoncer le processus électoral à la Fédération Camerounaise de Volleyball (Fecavolley) qui n’attend que la mention du Ministre des Sports.

Le visa de conformité est attendu

Après le refus du président sortant d’organiser l’AGE jusqu’au 31 décembre 2022 sur ce, malgré les injonctions du Ministres des Sports. Passé ce délai, les 2/3 des membres statutaires ont convoqué une AGE avec pour objet : arrimer les textes aux orientations de la circulaire ministérielle, adopter un code électoral et voter une commission électorale indépendante.

Les élections étant prévues du 9 pour se terminer autour du 18 janvier prochain. Seul un signal est attendu pour donner le ton au processus électoral. « Les Procès-verbaux de l’assemblée générale du 4 janvier ont été déposés au niveau du ministère des sports pour obtenir le visa de conformité. Nous pensons et nous avons espoir que la tutelle nous accordera ce visa de conformité parce qu’elle est souveraine et ainsi nous pourrons apporter un terme à notre opération électorale. » rassure le président du club Efoulan Volleyball.

Réconciliation et relance du championnat national

« La première action est la réconciliation de la famille du volleyball. On ne peut pas construire dans la guerre, c’est très impossible. Toutes ces actions qui ont été menées par le président sortant sont louables. Il a essayé en sa manière de développer le volleyball. Nous pensons que cette action devrait être affinée et améliorée. Après la réconciliation de la famille du volleyball, nous devrons passer à la formation des formateurs, après cela la relance du championnat le plan national. Vous ne pouvez pas nous dire qu’un championnat se joue en sectoriel où les équipes jouent dans leur coin et on décide une fois par an ou deux fois par an de réunir huit ou douze équipes pour jouer un tournoi en trois, quatre jours et les demander d’aller jouer aux compétitions internationales. Donc notre action est de redonner du temps de jeu aux équipes parce que le gap est énorme et le financement véritable de la fédération camerounaise de volleyball. » indique-t-il.

Le pourquoi des agissements de l’AG 2013

« Nous nous opposons à l’imposture parce depuis 2016, le président sortant aurait dû convoquer une assemblée générale et ce n’est pas justice de rester au poste et ne pas organiser. Nous sommes camerounais, nous sommes membres statutaires de la Fecavolley, en tant que membres statutaires nous avons cette posture qui nous confère trois droits principalement : le droit d’être informé, de participer à la prise de décisions et le droit de postuler à un poste. » explique-t-il avant de poursuivre, « le président nous a refusé ces droits, il a dit publiquement qu’il ne considère que l’assemblée générale de 2022 et les statuts 2022. Heureusement pour nous qu’il a modifié ces statuts le 17 février 2018 un an après que son mandat a été échu. Sur cette simple base, nous devons nous opposer à lui puisqu’il a changé le statut sans droit ni titre. »

A lui de conclure, « Donc ce ne sont que les membres de l’AG de 2013 qui ont la capacité et le droit de modifier. (…) à partir du moment où le président sortant a agi sans légitimité, à partir du moment où il a agi en intégrant les personnes qui n’ont pas qualité dans l’AG, il y a eu fraude et la fraude corrompt de tout en droit. Lorsqu’il y a fraude, la sanction de la fraude c’est la nullité et la nullité entraîne le retour au statu quo ante ça veut dire à 2013. »

Entretemps, les personnes soupçonnées d’usurpation de fonction du titre de membres de l’AG 2013 doivent répondre de leurs actes devant les juridictions malgré leur refus pour le moment de déférer à la convocation. 

 Ayouba Nsangou