La brillante victoire du président sortant à l’issue de l’assemblée générale élective de la Fédération Camerounaise d’Athlétisme (Fecaa), tenue hier 8 décembre à Yaoundé, a été saluée dans le milieu athlétique mais son bureau ne fait pas l’unanimité pour d’autres. 

Huit ans passés à la tête de la Fédération Camerounaise d’Athlétisme (Fecaa), Emmanuel Motombi a été reconduit pour les deux prochains mandats (2022-2024). L’originaire de la région du Sud-ouest du Cameroun a affiché un chrono inimaginable 91 voix contre 33 pour Léonie Etong et 02 pour Ange Sama. Ce dernier, par ailleurs ancien président de la Fecaa a désisté à la dernière minute et a accordé ses voix à la présidente de l’Africa Masters Athletics.

L’élection a été entachée d’irrégularité avec la présence des clubs fictifs selon certains. D’autres ont apprécié le résultat mais ont fustigé l’équipe qui accompagne le nouveau patron de l’instance faîtière de la mère des disciplines.  Assis sur la véranda de l’établissement hotélier abritant ledit événement comme les autres personnalités, le monsieur qui a préféré garder l’anonymat murmure, « ce n’est pas Motombi le problème, c’est son bureau ». Dans ce scrutin de liste, Emmanuel Motomby Mbome garde au sein du conseil d’administration de ladite fédération, son ancien secrétaire général, Charles Kouoh Kotté et Jacques Sébastien Mbous fait son entrée en tant que vice-président. Comme disent les anglo-saxons Just wait and see.

Il faut qu’on se réunisse en tant qu’une famille d’athlétisme

« Je suis vraiment fier, ça n’a pas été facile jusqu’au moment où on a fini avec le dépouillement. Je remercie Dieu. Je félicite mon équipe parce qu’il y a des personnes qui ont fait beaucoup de sacrifice pour qu’on en arrive à ce niveau. » s’est réjoui le président élu.

A lui de conclure, « Comme je disais, il n’y a pas un gagnant ni un perdant. Moi j’avais suggéré à Ange Sama qu’il revienne dans sa maison. Ce n’est pas bien de fonctionner hors de sa maison, il faut qu’on se réunisse en tant qu’une famille d’athlétisme. On finit cette olympiade et en 2024 si on travaille en famille on va faire une seule liste pour montrer la maturité de la famille. »

Ayouba Nsangou