C’est fait. Le candidat à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) a officiellement déposé sa candidature ce 17 novembre au service du courrier de l’instance faîtière locale du ballon rond. Mais au cours de son interview accordée à la presse, le goléador prévient au président actuel par intérim d’arrêter les tractations visant à nuire aux délégués ayant accordés le parrainage à son endroit.  

Annoncé à 11 heures précises, le candidat Samuel Eto’o est arrivé au siège de la Fecafoot aux environs de 14 heures sous le regard attentif du public venus nombreux pour assister à ce fameux dépôt de sa candidature. Le chef service du courrier a vérifié le dossier de présence du candidat (original et photocopie) puis le dossier de parrainage (original et photocopie) avant de signer d’un commun accord le récépissé de déclaration de candidature au poste de la présidence de la Fecafoot. Ainsi, l’ancien capitaine des lions indomptables est officiellement candidat.

Redorer l’image du football camerounais est son champ de bataille. Ceci débutera par un espace de travail digne du pays des lions indomptables. « Je ne pensais pas revenir dans ce bâtiment, je ne pensais vraiment pas parce que nous avons servi cette fédération pendant 25 ans, c’était le même bâtiment. 25 ans après c’est toujours le même bâtiment et je dirai à ceux qui travaillent à longueur de journée dans ce bâtiment grand merci parce que c’est un effort. Je pense que avec tout ce que la fédération produit, on devrait avoir ce que les camerounais mérite » analyse Samuel Eto’o.

Flash-Back à Kinshasa

Convoqué le 14 novembre dernier à une réunion soi-disant sécrète en République Démocratique du Congo avec Seidou Mbombo Njoya et les deux secrétaires généraux de la CAF et de la FIFA, Veron Mosengo-Omba et Mathias Grastform, il était question de convaincre l’ancien compagnon du prince du sultanat Bamum à surseoir à cette candidature. Une proposition qui a été botté en touche par l’ancien barcelonais car, « je l’ai dit à Kinshasa quand on échoue, on ne demande pas au professeur de tricher sur les notes, il est impossible. Quand on échoue on redouble ça veut dire qu’on n’a pas été bon. Donc il n’y a pas de débat, de proposer d’être premier vice-président. » justifie le candidat au poste de la présidence de la Fecafoot.

Mise en garde du camp d’en face

Depuis l’annonce de sa candidature sur son compte Twitter, l’actuel propriétaire de la Tour de Tsinga semblerait mettre en place une machine pouvant l’écarter du processus électoral. Après que la question de la double nationalité soit mise de côté par la commission électorale, il se pourrait qu’une autre piste ait vu le jour. « Il est vrai pendant la dernière réunion qu’ils ont tenu à Douala toute à l’heure, ils ont dit de guillotiner tous ceux qui ont eu le courage de me donner leur parrainage. Mais dites-moi, ils ont crié partout qu’ils avaient, 56, 66, 70 voies de quoi ont-ils peur ? Mais qu’ils sachent que l’un des camerounais qui a bien voulu me donner son parrainage est éliminé, je viendrai ici avec toute cette foule qui me suit et même celle des autres régions pour les déloger.»

« Parce qu’à un moment donné, il faudrait que notre gouvernement prenne peut-être cette décision là et s’il faille que j’amène notre gouvernement à le faire, je le ferai parce que quand on échoue on redouble la classe et le candidat d’en face a échoué et il ne doit pas nous entrainer. Et il le savait quand j’ai apporté mon soutien, j’avais dit si tu n’appliques pas le projet commun que nous avons, je serai en face de toi alors aujourd’hui je suis en face de lui parce qu’il a lamentablement échoué. » met-il en garde son concurrent direct qui, ne sait pas encore prononcer sur sa candidature encore moins sur son projet.

Contre vents et marées, Samuel Eto’o reste optimiste. « Je serai le prochain président de la fédération malgré toutes les tricheries parce que nous sommes passés à 115 à 76 délégués. Mais même jusque-là nous allons aux élections et ces délégués prennent leurs responsabilités pour donner afin l’occasion au football camerounais de devenir ce que ce football doit être. »

Ayouba Nsangou