Demain jeudi 16 mars, la capitale rwandaise abrite le 73e Congrès électif de la Fédération Internationale de Football (FIFA). Comme en 2019, l’Italo-suisse est seul candidat à sa propre succession pour une période de 2023-2027. Mais l’Afrique n’est pas certes contente de la gestion approximative du patron du football mondial.

Comme il avait indiqué le 24 juin 2022, le 73e congrès se tiendra au Rwanda. Et ce sera pour une quatrième fois qu’une ville africaine accueille cet événement après Marrakech (2005), Johannesburg (2010) et Port Louis (2013).

L’instance faîtière du football planétaire est composée de 211 pays. L’Afrique compte 54 membres. La Confédération Africaine de Football représente plus d’un quart de ces associations affiliées à la FIFA. Du coup, Gianni mise sur la CAF pour se frayer un chemin glorieux.

Lors de l’assemblée générale tenue en août 2022 à Arusha (Tanzanie), Patrice Motsepe dans son discours avait rassuré le président sortant. « Nous avons discuté lors de la réunion du comité exécutif qu’en reconnaissance des énormes contributions, de l’engagement et du bilan que vous avez construit en termes d’amélioration du football africain, les 54 nations membres ont pris une résolution pour voter pour vous ».

L’impérialisme teintée

Le soutien qu’apporte la FIFA à la CAF est un cadeau empoisonné. Car Gianni cherche à avoir la mainmise sur la gestion du football africain.  Pour peur que l’ancien dirigeant de l’instance continentale Ahmad Ahmad ait choisi de surseoir la mission d’amélioration de la gouvernance de la CAF initiée par la FIFA et qui avait déjà passé six mois sous la houlette de la déléguée générale devenue secrétaire générale Fatma Samoura. Le malgache est immédiatement entré en guerre avec Infantino.

« En quittant la réunion, des gens de la FIFA disaient à mes collègues que j’avais signé mon arrêt de mort. Qu’est-ce qu’un arrêt de mort dans le football ? C’est sûrement pour utiliser le comité d’éthique, l’arme mortelle qu’ils utilisaient à l’époque » a relaté Ahmad à BBC. C’est juste un aperçu qui prouve l’impérialisme de la FIFA.

Ayouba Nsangou