L’image a enflammé la twittosphère, provoquant railleries pour certains, l’ire voire la honte pour d’autres. Brian Mbeumo s’apprêtant à botter un corner sur une arête de la pelouse dégarnie qui fait pâle mine. Habitué aux pelouses impeccables de la Premier League, l’attaquant de Brentford qui évoluait pour la première fois sur le pré vert du Ahmadou Ahidjo a livré une copie insipide.
Entre rebonds pièges et passes qui n’arrivaient pas à destination, les jardiniers du stade
n’ont vraiment pas facilité la tâche à leurs compatriotes qui ont eu du mal à développer leur meilleur football face à la Namibie vendredi soir. «Le terrain ne nous facilitait pas la tâche pour jouer comme on le voulait, et il fallait s’adapter», a fustigé le sélectionneur national camerounais Rigobert Song.
Très souvent les pelouses des stades africains sont assimilées à des champs de patates, en référence à leur aspect impraticable. En plus de déteindre sur la qualité du spectacle, en émaillant notamment la fluidité de la circulation du ballon, les aires de jeu mal entretenues sont un terreau favorisant les risques de blessures comme des entorses. De quoi donner des sueurs froides aux dirigeants de clubs européens, qui par souci de précaution créent souvent des motifs pour ne pas libérer leurs internationaux africains lors des périodes FIFA. Corriger cette anomalie qui a assez terni l’image du football africain suggère de façon basique d’instaurer dans le budget destiné à la maintenance des stades, une quote part qui reviendrait exclusivement à l’entretien des pelouses.
Hamiss Mba Amadou