Interrogée sur le nouveau patron du staff technique de la sélection nationale Gabriel Zabo, l’entraineur adjoint depuis six ans de ladite équipe senior Bernadette Anong, salue son parcours technique mais il lui reste la gestion d’un groupe professionnel. L’ex-capitaine des lionnes indomptables l’a fait savoir hier 9 juillet à Yaoundé, au cours de la 1ère édition du tournoi des légendes disparues du football féminin organisée par l’Association des Anciennes Lionnes Indomptables du Cameroun (ADALIC).
« (…) l’entrainement c’est l’entrainement. C’est le même au masculin et au féminin sauf que avec une petite différence de la manière de la gestion du groupe psychologiquement. Ce n’est que sur ce plan-là que l’entrainement devient différent. Je crois qu’il est capable de le faire. Moi je peux dire ça de lui, parce que quand on a géré les hommes et des groupes un peu plus jeunes, il faut maintenant gérer un groupe mature. Je dis, ce qu’il devra apprendre, ce sera gérer les professionnelles. Ça sait c’est quelques choses qu’il va apprendre sur place. » a expliqué Bernadette Anong.
A elle de poursuivre en appréciant les qualités de celui qui est désormais son « boss » depuis le 18 juin 2021 en remplacement d’Alain Djeumfa. « C’est quelqu’un de sociable. Moi je l’ai connu chez les U20 parce qu’il n’est pas nouveau dans le circuit féminin. Il a été avec les juniors dames pendants un bon bout de temps. Ce qui fait qu’il connait psychologiquement ce qui l’attend. Parlé travail sur le terrain, c’est quelqu’un qui si connait. Il est quand même capé par rapport à l’entrainement dans le football masculin. »
« (…) je n’ai pas à craindre de quoi que ce soit »
Aujourd’hui, l’ex-joueuse de Canon Fille de Yaoundé à l’époque de Louis De Gonzague Atangana et instructeur Fifa peut diriger une sélection. « Je suis là depuis janvier 2014, ce qui va dans les six ans et poussière. J’ai connu trois boss et maintenant le quatrième. Je pense que j’ai beaucoup appris de par seulement des boss (entraineurs principaux…Ndlr) que j’ai eu mais de l’entrainement sur le terrain, la gestion psychologique et la gestion d’un groupe féminin. J’ai aussi acquéri de par les compétitions que j’ai vécues (deux coupes du monde 2015 et 2019, trois CAN 2014, 2016 et 2019, un tournoi amical comme le Cosafa et d’autres regroupements). Et là avec un bilan pareil, je n’ai pas à craindre de quoi que ce soit. Ce qui est sûr et certain qu’on apprend toujours. Moi je pense que j’ai beaucoup appris ces dernières années-ci en gestion d’un groupe féminin et surtout d’un groupe de haut niveau. »
« Ça va arriver qu’on le veuille ou pas »
La Fifa et la CAF prônent depuis belle lurette que les sélections féminines doivent être coachées par les femmes. Sauf que dans le circuit, peu de dames s’intéressent à ce corps de métier lié au football au Cameroun. Ce qui démontre la présence massive des entraineurs hommes sur le banc de touche de différentes sélections et clubs féminins. Mais depuis un bon bout de temps, certaines joueuses étant en activités apprennent déjà. « Même si on décide de donner aux femmes, le peu qu’il y’a ne peut pas suffire à toutes les sélections. (…) Ce qui est sûr dans les jours à venir, ça va arriver qu’on le veuille ou pas. Par ça, je passe un clin d’œil à nos sœurs qui ont décidé d’embrasser ce circuit parce que je suis fière de certaines(…) » a-t-elle souhaité.
Ayouba Nsangou