Telle est la déclaration forte de la cycliste camerounaise depuis le Burkina Faso à l’issue d’une interview exclusive accordée à votre portail de sport africain ce 25 octobre.

Le cyclisme féminin africain est mis en exergue pour la première fois au Burkina Faso. Comme la 33e édition du Tour de Faso, les filles débutent le 29 octobre jusqu’au 7 novembre prochain. Contrairement aux messieurs, les dames auront quatre étapes à effectuer. Plusieurs pays sont annoncés notamment le pays organisateur, l’Egypte, le Maroc, le Cameroun et bien d’autres.

La sélection camerounaise pour la première fois dans l’histoire est en lice. Maintes fois championnes du Cameroun, Jolie Discale Memouna soutenue par une entreprise locale participera à cette compétition internationale sans aucune équipière. « J’ai un très grand fardeau parce que je suis la première fille qui sort dans le cyclisme pour une course internationale. Donc c’est un fardeau parce que tous les yeux du Cameroun sont sur moi et il faut que je ramène quelques choses, vraiment et je dois prouver. »

Jolie Discale Memouna en partance aux entrainements

«  je dois tout faire pour avoir une bonne position »

Malgré que le challenge s’annonce rude avec la présence des nations magrébines, la lionne reste focus à son objectif.  « Je vais donner le meilleur de moi. Là où je suis ici je suis présentement prête. Si la course était seulement la fille camerounaise et les cyclistes du Burkina Faso, là je devrai te  rassurer  que je vais revenir avec le trophée parce que j’ai vu les moyens de pédaler, ça ne me fait pas peur.  J’attends voir les égyptiennes et les marocaines qui seront là. C’est la marocaine qui a un statut plus top que tout le monde parce qu’elle a fait les championnats du monde et elle était 36e dans le classement mondial. C’est elle qui est une fille qui a déjà affronté la compétition que les autres n’ont pas fait. Mais les autres ont fait les championnats d’Afrique mais elle a une bonne position. Je vais me battre même si c’est l’étape, je dois tout faire pour avoir une bonne position, même remporter le maillot jaune ne veut pas dire qu’on a remporter l’étape. Mais moi,  mon désir est de gagner l’étape et que je gagne même le maillot jaune. »

« donc je bagarre pour toutes les filles »

L’objectif majeur est celui de montrer une bonne figure au cours de cette course mais aussi de représenter toutes les cyclistes dames du Cameroun. Car, sa bonne prestation pourra galvaniser à envoyer d’autres filles à compétir hors du pays. « Si je prouve ici au Burkina Faso ça va développer le cyclisme féminin et on va croire au filles du Cameroun. Déjà comme je suis la meilleure, donc si je prouve ici ça va ouvrir aux autres filles. Or, si je ne prouve pas ça va fermer la porte aux autres parce que je suis la meilleure cycliste et on dira que si la meilleure fille ne fait rien,  les autres feront quoi. C’est à moi de faire tout mon possible pour que les portes du cyclisme féminin s’ouvre au pays, parce que le cyclisme c’est l’équipe, ce n’est pas pour une personne. Voilà je suis au Burkina seule, si j’étais accompagnée avec mes sœurs, ça ne devra me faire du genre je suis seule dans mon coin. Donc mon objectif n’est pas que je sois seule, ce n’est pas ça. Mon objectif est de développer le cyclisme féminin au Cameroun et j’ai toujours bagarré pour ça, donc je bagarre pour toutes les filles. Je sais maintenant que je suis l’image de toutes les filles du Cameroun et je suis l’image de mon pays en général. »

Ayouba Nsangou