L’annonce a été faite ce lundi par le comité olympique japonais. La star basketteur Rui Hachimura né d’une mère japonaise et d’un père béninois et la lutteuse double championne du monde Yui Susaki seront les deux porte-drapeaux de la délégation japonaise lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques le 23 juillet prochain. C’est une façon pour le gouvernement nippon de soutenir le joueur de Washington Wizards en NBA dans sa lutte contre le racisme.
C’est un événement inédit pour cette star issue de la diversité. « C’est un grand honneur », a déclaré dans un communiqué Rui Hachimura. Agé de 23, l’ailier des Washington Wizards en NBA avait appelé à une prise de conscience au Japon sur le problème de racisme, confiant recevoir lui-même recevoir des messages d’insultes « presque chaque jour » sur les réseaux sociaux.
Le racisme asiatique est sans doute celui le plus transparent de la planète. Personne en parle mais Rui Hachimura a voulu le faire, à cause de ce qui s’est passé (encore) avec son petit frère, Aren Hachimura. S’il est bien à Washington, Aren joue à la Tokai University au Japon. Il a récemment posté une photo sur twitter. Une photo qui montre un message de haine parmi tant d’autres. L’un dit qu’il était une erreur de la nature et qu’il n’aurait jamais dû naître.
Sous cette photo, Rui Hachimura soutient son frère en lui disant que malheureusement, cela arrive quasiment tous les jours. Comme le rapporte Clutchpoints, l’ailier en a gros sur le cœur et veut que tout cela cesse, « Certaines personnes disent qu’il n’y a pas de racisme au Japon, mais il y’a des gens qui font des remarques racistes comme celles-ci ; je ne pense pas que ce soit un problème qui puisse être exposé, mais j’aimerais que vous vous intéressiez à nouveau à la question de la discrimination raciale »
Il n’est pas le seul à être victime des préjugés raciaux vis-à-vis des enfants nés de mariage mixte demeure. Les métisses sont de plus en plus présentes dans les sports en l’occurrence la joueuse de tennis Noami Yosaka et bien d’autres. Le sport est un moyen pour eux d’acceptation mais ils sont toujours taxés des oiseaux de mauvais augures. Conscient de cet acte peu catholique, l’Etat japonais veut ainsi combattre ce fléau.
Ayouba Nsangou