le légendaire Salif Keita rejoint les étoiles, la Panthère noire ne griffera plus il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs africains.

Le 2 septembre dernier, le monde du football a appris avec un choc énorme la mort de l’enfant de Ouolofobougou à l’âge de 76 ans. Salif Keita est né le 12 Décembre 1946 à Bamako (Mali). Ayant grandit dans le quartier populaire de Ouolofobougou, il intègre rapidement le club de sa ZUP, les Pionniers de Ouolofobougou (1963-64) où il gagne gros: une première sélection en équipe nationale à 16 ans. Il signe à l’A.S Real Bamako en deux temps (1964-65 et 1966-67), puis le Stade Malien (1965-66), des équipes avec lesquelles il commence sa collection de trophées (trois coupes du Mali).

Il est parti avec une partie de l’histoire des Verts de la France
Il est arrivé à Saint-Étienne en septembre 1967 et joue sur le front de l’attaque. Salif Keïta est resté Stéphanois jusqu’en 1972, dispute 186 matchs et marque 164 buts, une performance qui lui permet d’être encore aujourd’hui le second meilleur buteur de l’histoire de l’ASSE.

Salif Keita à laissé une trace insensible à la patine du temps. Joueur atypique, fantasque, imprévisible.
Un joueur inclassable, s’enthousiasme le conservateur du musée des Verts, Philippe Gastal. Un félin, avec une souplesse extraordinaire. Parfois, sans toucher le ballon, uniquement par ses feintes de corps, il déséquilibrait son adversaire direct.

Le 31 mars 1971, un match à Colombes oppose le Santos de Pelé à une association de joueurs stéphanois et marseillais. Ce soir-là, Keita brille et éclipse la star brésilienne.<< S’il était né dans un grand pays de football, il aurait été l’égal de Pelé,>> murmure Bereta.

Triple champion de France avec l’ASSE
Avec les Verts, il a été champion de France à trois reprises (1968, 1969, 1970) et deux fois vainqueur de la coupe de France (1968, 1970) avant de partir à Marseille en 1972. Il a ensuite joué à Valence (Espagne), au Sporting Portugal avant de terminer sa carrière aux Etats-Unis, à Boston. Il a aussi joué dans le film le Ballon d’or , librement inspiré de son histoire.

Salif Keita Dit Domingo s’en va sans déranger personne !
L’un des plus grands footballeurs africains de tous les temps, Salif le malien et l’africain convaincu dans l’âme et dans les pieds : on se souviendra longtemps de celui qui a refusé la nationalité française pour venir défendre les couleurs nationales du Mali. Le natif de Bamako (06 décembre 1946) gardait jalousement son ballon d’or 1970, d’ailleurs le premier décerné en Afrique…
Une page se tourne, un livre se ferme, et laisse place à une nouvelle histoire.
Paix à son âme.

Bréhima Traoré