Le président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad, et un autre haut fonctionnaire sont confrontés à des questions sur les révisions d’un accord télévisé de plusieurs millions de dollars, renseigne notre source.
Les enquêteurs d’éthique de la FIFA ont demandé au plus haut responsable du football en Afrique d’expliquer pourquoi il avait accepté de réviser un contrat télévisé d’une manière qui semblait profiter à un partenaire commercial plutôt qu’à sa propre organisation – la dernière préoccupation éthique pour un organe directeur soumis à la FIFA directe, surveillance aussi récemment qu’en février.
Le responsable, Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football et vice-président de la FIFA, et Constant Omari, puissant vice-président de la CAF, ont été invités par la FIFA à fournir des détails sur les modifications d’un contrat télévisuel avec la société de marketing Lagardère Sports. Les modifications apportées à l’accord, qui couvre tous les meilleurs clubs et compétitions internationales de la région, ont le potentiel de transférer des millions de dollars de pertes de Lagardère Sports dans les livres de l’organisme de football africain, selon des documents examinés, poursuit la même source.
La nouvelle enquête n’est que le dernier problème pour Ahmad, qui a été brièvement détenu l’année dernière par les autorités françaises enquêtant sur des allégations de détournement de fonds et qui fait face à une enquête d’éthique distincte de la FIFA concernant des plaintes de harcèlement sexuel par plusieurs employées et consultants. Cela arrive également à un moment charnière pour le football africain, qui a basculé de crise en crise sous sa direction: Ahmad cherche un nouveau mandat de quatre ans au début de l’année prochaine, et des sanctions liées à l’un des cas ouverts pourraient le disqualifier.
Au cœur de la nouvelle enquête de la FIFA se trouvait la décision de la CAF, après des discussions menées par Omari et approuvées par Ahmad, de modifier les termes d’un contrat à long terme avec Lagardère Sports de manière à permettre à l’entreprise basée en France de réduire le minimum montant qu’elle a garanti pour les droits télévisuels de la CAF et s’est en même temps déchargée de sa responsabilité de percevoir près de 20 millions de dollars de frais impayés auprès d’un sous-concédant de licence.
En acceptant de prendre le risque de ces honoraires impayés, la direction de la CAF a également accepté de payer à Lagardère des honoraires de 6,7 millions de dollars. En effet, la CAF a accepté de racheter la dette impayée à rabais, espérant qu’elle pourrait recouvrer elle-même la totalité du montant auprès d’une entreprise qui avait déjà fait défaut à plusieurs reprises sur la dette.
Le mois dernier, la FIFA a écrit à Ahmad, qui a pris un congé de convalescence de 20 jours après avoir contracté le coronavirus, et à Omari, qui est intervenu lundi pour remplacer temporairement le président de la CAF, leur demandant d’expliquer leurs décisions de modifier l’accord télévisé. S’ils ne le font pas, les hommes pourraient faire face à des accusations en vertu du code d’éthique de la FIFA. Comme Ahmad, Omari, 62 ans, est membre du conseil d’administration de la FIFA.
La FIFA a refusé de commenter la nouvelle enquête, invoquant sa politique de ne pas commenter les travaux de sa commission d’éthique.
Refus de commenter le fond de l’enquête
Ahmad a refusé de commenter le fond de l’enquête, affirmant dans un message texte qu’il respectait le principe de confidentialité même lorsque d’autres ne le faisaient pas. Omari, qui a accumulé une puissance significative dans le football africain en tant qu’officiel n ° 2 de la confédération, n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Affaire à suivre….