Malgré les dispositions prises par le Ministère des Sports et de l’Education Physique (Minsep) pour un bon déroulement du renouvellement des organes dirigeants, l’équipe sortante de la Fédération Camerounaise de Volleyball est en train de contourner les statuts de l’Assemblée Générale (AG) de 2013. Cette situation n’est pas du goût du membre statutaire de ladite AG et par ailleurs président Efoulan Volleyball Club, Joe Archange Samba Ngwana.
Dans un document mis à la disposition de la presse le 5 novembre, le membre statutaire décrit le tripatouillage électoral orchestré par l’actuelle équipe dirigeante. « Les instructions du Minsep contenues dans les Lettres Circulaires ont été travesties. De manière légitime et légale, c’est l’AG de 2013 qui est qualifiée pour l’adoption des textes. L’on veut passer outre ces instructions. (…) il a mis sur pied une commission électorale dont il est le seul à connaître le mode de sélection, et, fait plus grave, il a imposé et mis en pratique de nouveaux statuts taillés sur mesure qu’il compte présenter à la tutelle comme étant les textes qui gouverneront la prochaine consultation électorale » indique Joe Archange Samba Ngwana.
« Le processus électoral est convoqué par le Minsep. Nous avons, beaucoup de difficultés à déposer les dossiers de candidatures tant au niveau fédéral qu’au niveau départemental et d’arrondissement. Les faits d’informations, non-communication à temps du compte bancaire de la fédération pour le dépôt des cautions commission électorale indépendante au fonctionnement occulté, des ligues d’arrondissement sont sorties du chapeau comme par un tour de magie, à la va vite uniquement pour faire de leurs membres des électeurs potentiels etc… » ajoute-t-il.
La vision de la nouvelle équipe
Dans la même veine, le président Efoulan Volleyball dénonce la mauvaise gestion qui perdure depuis neuf ans. « le président sortant a fait 9 longues années sans produire aux commissaires aux comptes de rapport financier, des factures, les copies des contrats de sponsoring qui engagent pourtant la fédération, les relevés des multiples comptes bancaires ouverts au nom de la Fecavolley qui permettront de tracer l’utilisation des fonds et d’exposer le coupable et les complices ».
Face à cette situation qui plombe l’émergence du volleyball camerounais sur le plan national avec le manque de championnat digne de ce nom et à l’international avec la participation médiocre des différentes sélections masculines et féminines, il est temps de proposer « pour la Fecavolley nouvelle génération, le rassemblement des meilleurs à travers une saine émulation, la transparence dans la gestion, un discours plus responsable moins belliqueux, le paiement des primes nettes aux athlètes et encadreurs (…) » rassure-t-il.
Ayouba Nsangou