Du limogeage de l’ancien sélectionneur national Tony Conceiçao (assortie d’un indemnisation de plus d’un milliard de FCFA), à la rupture de contrat avec l’équipementier de ses sélections nationales Le Coq Sportif, en passant par la congestion de son ancien secrétaire général Benjamin Didier Banlock, à chaque fois que le président de la FECAFOOT Samuel Eto’o a sorti le bâton, il n’a pas été épargné par les critiques. Dans une interview accordée à Le Monde Afrique, le directeur de campagne de Samuel Eto’o à la dernière élection présidentielle de la FECAFOOT, Jean Bruno Tagne, a fustigé la conduite managériale de son ancien allié, qui selon lui manque souvent de lisibilité et donc très personnelle.

« Samuel connaît très bien le football, c’est un homme intelligent, il a de bonnes idées, et il y a des points positifs dans ses premiers mois à la tête de la Fecafoot. », reconnait d’emblée l’auteur des livres à succès Programmé pour échouer et la Tragédie des Lions Indomptables, avant d’enfoncer patron de la Tour de Tsinga. « Mais, s’il y a effectivement du bon dans son bilan, je suis globalement déçu, tempère Jean-Bruno Tagne. Le problème, c’est que la Fecafoot donne l’impression d’être gérée de manière très personnelle, et sans toujours de ligne directrice. Ses détracteurs l’attaquent notamment sur ce point, soulignant qu’il n’a pas attiré de nouveaux gros sponsors, comme il l’avait dit lors de sa campagne. A ce rythme, on peut se demander s’il tiendra jusqu’à la fin de son mandat », décrypte Jean Bruno Tagne.

Hamiss Mba Amadou