Comme il en est sous d’autres tropiques, en Afrique il existe un grand fossé qui sépare une frange de championnats dits puissants où les joueurs sont mieux valorisés en termes d’émoluments, et ceux où les concernés semble tiré le diable par la queue.

Qu’il s’agisse d’un choix par défaut ou pas, de millions de footballeurs africains, font les beaux jours des championnats de notre continent. Les championnats selon les pays se distinguent des autres de part le traitement salarial accordé aux footballeurs. Ainsi, dans les ligues considérées comme des eldorado pour le footballeur africain, et où les clubs sont plus enclins à s’offrir et conserver les meilleurs éléments du pays, ainsi qu’à appâter les talents étranger en leur offrant de gros contrats, les émoluments perçus par les joueurs sont décents et dans la plupart des cas régulièrement versés.

Des salaires confortables…

Ainsi, en Afrique du Sud par exemple, où la Premier Soccer League compte parmi les top championnats, le salaire de base dans un club comme le Kaizer Chief s’élève à 773.276 FCFA. Khama Billiat, le joueur le mieux payé en 2022 y touche 32.219.820 FCFA. En Egypte, les salaires des joueurs dits « moyens » de l’Egypte Premier League se situent entre 100.000 et 1.403.536 FCFA mensuel. En Algérie, selon des chiffres divulgués par la Fédération algérienne de Football, Selon la Ligue professionnelle algérienne, les salaires des joueurs sont compris entre 3.268.950 et 9.806.850 FCFA. par mois. Difficile donc pour les championnats moins puissants de contenir cet exode de leurs meilleurs éléments où l’herbe est plus verte.

…à ceux relativement modestes

Pis quand bien même ils perçoivent des salaires de catéchistes, les joueurs font souvent face à leurs arriérés de salaires. Au Gabon, sortant de l’exercice 2021-2022 de la National Foot 1, les 322 joueurs sociétaires des 14 clubs (23 joueurs/club) de championnats ont cumulés en moyenne 5 mois de salaires non payés sur leur six mois d’activité! Chez le voisin camerounais, le ciel s’éclaircit pour le footballeur local. Ce dernier a vu son salaire revalorisé à hauteur de 100%. Dans un pays où le smic se situe à environ 36000 FCFA, le footballeur de la MTN Elite One perçoit un dû mensuel de 100 000 FCFA hors bonus, contre 50 000 FCFA avant l’arrivée d’Eto’o à la FECAFOOT. Même en Côte d’Ivoire, le changement de l’exécutif à la tête de l’entité faîtière du football (FIF) a revu à la hausse la paye mensuelle du joueur de la Ligue 1 Lonaci. En D1 ivoirienne pour le compte de la saison 2022/2023, le salaire minimum a augmenté à 160 000 FCFA XOF. Du côté de la République démocratique du Congo, où le TP Mazembe peut se permettre le luxe de gracieusement payer ses joueurs, le salaire de base pour les joueurs de la première division est de 131,270 Franc CFA (200 dollars).

 

Hamiss Mba Amadou