Le nombre est déjà passé à six athlètes éliminés sur douze engagés pour le tournoi olympique. Si les uns préfèrent rester bouche bée, d’autres par contre s’offusquent de la qualité approximative des préparations. Ils en veulent le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun.

Sarah Nana Hanfou a été la première athlète camerounaise à être éliminée dans la discipline de tennis de table. Trois boxeurs et deux judokates ont pris le rythme. Ils sont actuellement six à défendre les couleurs du Cameroun. Mais l’on se pose la question à savoir pourquoi ces éliminations prématurées qui se sont faites plus ou moins en cascade. Elle, qui était à sa première participation, reste fière mais justifie sa défaite par un manque d’entrainement digne de ce nom.

« Je retiens qu’il faut continuer à travailler à fond, essayer de parler avec nos dirigeants pour qu’ils nous mettent dans les conditions beaucoup plus favorables pour la préparation des compétitions. Qu’on nous fasse faire beaucoup des stages de haut niveau dans les différents pôles de la zone européenne, même la zone asiatique, s’ils peuvent nous trouver des moyens pour aller faire un mois de training, ça sera bien. » a souhaité le judokate, Arrey Sophina.

Même son de cloche pour les trois boxeurs (Seyi Wilfried, Mengue Ayissi et Yegnon Maxime) qui ont laissé le soin au secrétaire général de la fédération camerounaise de boxe d’expliquer les manquements observés tout au long des préparatifs aux JO. « La forme s’entretient. Il me semble qu’elle est scientifique, alors si maintenant on joue les sorciers je suis désolé. Parce qu’on a décrié cette préparation (…). Les programmes initiés par le CNOSC n’ont pas été respectés. La fédération avait élaboré un programme de préparation qui devrait partir de Kazakhstan pour la Russie avant d’arriver à Tokyo. Cela a été balayé d’un revers de la main, je ne sais pas sous quel prétexte. » s’indigne André Basile Kalong, tout en poursuivant, « Je ne peux pas comprendre qu’à un mois des JO qu’ils puissent aller à Itao pour y faire de l’Aquaboxe et l’haltérophilie. Ce n’est pas ça la boxe. La boxe a besoin de l’entretien physique et la préparation physique et maintenant la préparation technico-tactique qui consiste à avoir les spariparterns de différentes qualités. Donc je pense qu’on ne paye que le prix de notre impréparation à cette compétition. »

Pourtant, la mission principale du CNOSC est de développer, promouvoir et protéger le mouvement olympique conformément à la Charte Olympique, aux lois et règlement en vigueur au Cameroun.

Ayouba Nsangou