Vendredi dernier, sous les applaudissements de l’assistance, les cameras des médias venus filmer ce moment solennel ont pu capter les sourires affichés et les appositions des signatures du Premier vice-président  de la Confédération Africaine de Football, du Ministre des Sports et de l’Education Physique Camerounais et de la troisième personne assise à cette table vedette, le président par intérim de la Fédération Camerounaise de Football, Seydou Mbombo Njoya, sur ce document juridique qui est l’accord cadre de l’association organisatrice de la Coupe d’Afrique des Nations. La 33è édition, celle de 2021 pour le cas d’espèce dont l’organisation a été confiée au Cameroun. Une bonne nouvelle pour les Camerounais? En fin, pas tous. Le problème? La présence de Seydou Mbombo Njoya adoubé par la CAF comme le représentant de la FECAFOOT, et président intérimaire de cette dernière. En accordant cette légitimité à Mbombo Njoya, la CAF se mord la queue, estiment les contempteurs du concerné, qui pointent une violation des statuts de l’instance gouvernante du foot africain, notamment les articles 11 et 48.

Homme contesté et accord contesté

« J’ai été mandaté par plus de la moitié des membres de l’Assemblée générale actuellement en fonction à la FECAFOOT pour contester ledit accord-cadre devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne en Suisse conformément aux dispositions de l’article 48 des statuts de la Confédération Africaine de Football (CAF). Le membres concernés estiment qu’en reconnaissant M. Seydou Mbombo Njoya comme président de la FECAFOOT, la CAF a violé l’article 11 de ses statuts (…) », écrit l’avocat du groupe susmentionné, Me Lebel Elomo Manga dans un communiqué produit ce lundi 25 octobre.

Vomissant Seydou Mbombo Njoya, cette partie des membres de l’AG estime qu’il devait être substitué à cette table, aux cotés d’Augustin Senghor et de Narcisse Mouelle Kombi lors de cette cérémonie solennelle, par le sénateur  Albert Mbida, le véritable président intérimaire de cette fédé selon elle, qui lui en revanche a cette légitimité pour signer au nom de celle-là.

Des soutiens de poids

Depuis son intronisation à la tête de la Fédération Camerounaise de Football avec son bureau exécutif, à la suite des élections du 12 décembre 2018, le mandat de Seydou Mbombo Njoya n’a cessé d’être remis en cause. Constamment sous le feu des critiques, il a vu son élection annulée par le Tribunal Arbitral du Sport le 15 janvier 2021 à travers la sentence TAS/A/6258. Si la CAF a démontré qu’elle soutenait mordicus son 4è vice-président, elle est sur la même longueur d’onde que la FIFA, qui lui a confié au lendemain de ce camouflet c’est à dire le 16 janvier: la gestion des affaires courantes de la fédé dont l’organisation des élections en décembre prochain devant débouché sur l’arrivée d’un nouvel exécutif qui prendra donc sa succession.

Hamiss Mba Amadou