Prévu du 05 au 09 novembre prochain à Yaoundé, le deuxième colloque international va réunir 17 pays africains et deux de l’Europe issus pour la plupart des grandes écoles qui forment les enseignants d’éducation physique et sportive (Eps). L’objectif est de permettre aux apprenants en situation de handicap de participer à la leçon d’Eps. Le Camerounais Jean Marie Aléokol, président des Jeux des personnes spéciales de l’Afrique francophone (Jpsaf) l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue hier 30 octobre au siège de la Fédération camerounaise de sports pour déficients intellectuels (Fecasdi). Cette initiative est soutenue par la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes).
« Ne nous voulons plus que dans les établissements où nous avons des situations où l’enseignant prépare la descente d’Education physique et sportive (Eps) et met l’enfant en situation de handicap de côté ou en dehors de ses camarades. Celui-ci viendra pour être officiel technique de circonstance. Nous voulons qu’il prenne effectivement part à la leçon d’Eps. Ça veut dire que l’enseignant devrait préparer la leçon si par exemple dans les courses de vitesses, il devrait nécessairement initier le départ pour l’enfant en situation de handicap qui se trouve dans cette classe », explique Jean Marie Aléokol, président des Jeux des personnes spéciales de l’Afrique francophone (Jpsaf) à la presse. « Ces enseignants doivent faire preuve d’une certaine ingénierie, d’une certaine créativité pour que des enfants fassent des exercices adaptés », ajoute le président. D’où l’importance du colloque international placé sous le thème « pour une effectivité de l’éducation physique inclusive en Afrique ».
Durant quatre jours, ce colloque international à caractère intellectuel va regrouper plusieurs participants. Parmi lesquels, les dirigeants des établissements qui forment les enseignants d’Eps. « C’est ainsi que vous allez voir parmi les panelistes, les enseignants de l’Institut national de la jeunesse et de sports (Injs) du Cameroun. Le directeur de l’Injs d’Abidjan en Côte d’Ivoire avec un groupe de cinq personnes qui l’accompagne. Le directeur de l’Injs de Dakar (Sénégal) qui sera là. Et naturellement, ceux du Bénin et du Burkina Faso qui ont envoyé plutôt les enseignants qui donnent les cours d’Eps adapté », présente Jean Marie Aléokol, par ailleurs président de la Fédération camerounaise de sports pour déficients intellectuels (Fecasdi). « L’objectif principal est de voir les enfants déficients quel que soit la tranche d’âge, quel que soit l’ordre de handicap, quel que soit le type de handicap participer à la leçon d’Eps », souligne-t-il. « Nous aurons des recommandations pour qu’au retour qu’il y ait effectivement ces activités sur le terrain », souhaite-t-il. Ces assises interviennent quatre ans après le premier colloque tenu en 2020 avec pour thème, « la problématique du développement du mouvement sportif pour personnes en situation de handicap en Afrique ».
Ayouba Nsangou