Revenu à un niveau stratosphérique cette saison Joel Embiid (28 ans) est de nouveau freiné dans son élan par ses pepins physiques. Actuellement, le pivot de Philadelphie traverse une période compliquée durant laquelle il a vu le titre de meilleur joueur de la saison régulière en NBA lui échapper au profit de Nikola Jokic. En plus de devoir digérer ce nouvel échec alors qu’il semblait si près de la consécration, le patron des 76ers se démener comme un beau diable pour la suite des play-offs. Au mépris de la douleur qu’il traine depuis des semaines car blessé au niveau du pouce droit durant le Game 3 de la série face aux Raptors (déchirure d’un ligament), puis au visage durant le Game 6 (fracture de l’os frontal). En vrai leader, « The Process » se sent obligé de serrer les dents.

« C’est une question d’acceptation de la douleur. Mais dans tous les cas, je suis perdant. Si je ne joue pas, on dira que je suis fragile. Si je joue, mais mal, on lira le lendemain tout un tas de trucs, que je ne suis pas assez bon. Donc j’essaye de jouer, de faire abstraction de la douleur, et de donner mon maximum. Si je dis que je ressens telle ou telle chose, ce sera certainement perçu comme des excuses. Si je ne dis rien, on se dira que tout va bien. Je n’ai pas toujours de réponse. Vous savez ce que je traverse, et j’essaye de me battre. Mon corps ne répond pas comme je le souhaiterais. […] Et dans ces moments, il faut serrer les dents, se battre et espérer que ça aille mieux le lendemain. C’est ma situation actuelle : je me pointe sur le terrain, et je me bats », a confié Embiid au sortir du duel contre la franchise où évolue son compatriote Pascal Siakam.

Hamiss Mba Amadou