« Performances homologuées, la CAN de football 2023 » est le nouveau livre de Guy Bertin Nsigue. Dans cet ouvrage, l’auteur fait un parallèle entre les sélections africaines régulières et intermittentes pendant trois éditions de la Coupe d’Afrique des Nations (2019, 2021 et 2023). Ayant participé pour une fois à la CAN, il y a des leçons à tirer après leurs prestations plus ou moins excellentes.
Edité par Nnä Maria, cet essai littéraire fragmenté en deux parties, l’une les intermittents et l’autre les réguliers contient 260 pages répartis en 15 chapitres. Depuis le passage de la Coupe d’Afrique des Nations de 16 à 24 sélections lors de la CAN Egypte 2019, certains pays ont pu contribuer aux délices de la plus prestigieuse fête footballistique du continent.
Du coup, on y trouve depuis les trois précédentes éditions (2019, 2021 et 2023) les pays qui n’ont manqué à aucune CAN. D’autres ont passé leur temps à alterner. Dans ce chapelet des pays clignotants, ils sont au nombre de 11 nations à savoir la Tanzanie, la Gambie, l’Angola, le Cap-Vert, le Mozambique, la Namibie, le Burkina Faso, la Zambie, l’Afrique du Sud, la RDC et la Guinée Equatoriale. A travers les données octroyées à chaque pays, on dénombre plusieurs défaillances à l’origine de ces absences notamment la non-stabilité de l’effectif, l’inexpérience des joueurs, l’absence d’un bon management au sein des différentes fédérations nationales et la présence des binationaux qui sont totalement en déphasage avec la réalité du pays.
Chez les réguliers, on peut citer 13 sélections nationales à l’instar de la Mauritanie, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, le Mali, le Maroc, le Sénégal, l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie, le Nigéria, le Cameroun, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Malgré qu’elles soient toujours présentes à la CAN. Il n’en demeure pas moins qu’elles souffrent. Car parmi celles-ci, nombreuses sont celles qui ne parviennent pas à franchir le premier tour, encore moins les huitièmes de finale et bien d’autres carrés. Ces problèmes résident aussi dans le management, le mauvais casting des joueurs, le changement des sélectionneurs et bien d’autres.
Entre intermittents et réguliers, ils ont certes un point commun. Celui d’avoir participé pour une fois à la CAN. Mais il y a des leçons à tirer pour justifier leurs différentes prestations. « Tous les programmes de développement, en direction des fédérations nationales du continent méritent, qu’on y accorde un suivi très attentionné » mentionne l’auteur, avant de conclure, « des efforts sont à fournir par chaque acteur national. Ce levier est indispensable dans un environnement bien structuré, et nettement mieux adapté aux objectifs de développement ».
Ayouba Nsangou