Après l’enlèvement du père de l’attaquant de Liverpool Luis Diaz puis libéré le 9 novembre soit douze jours passés en captivité, l’ancien capitaine des Super Eagles lui aussi victime de ce scénario malheureux à deux reprises indexe l’entourage familial.
Pa Michael Obi, le géniteur de l’ancien milieu de terrain de Chelsea a connu deux enlèvements. En 2011, son papa a passé dix jours entre les mains de ravisseurs avant d’être libéré, puis en 2018 où son fils a été informé alors qu’il se préparait à disputer le match Nigéria contre l’Argentine lors de la Coupe du monde en Russie.
« Ce type d’expérience ne vous quitte pas, même une fois que vos proches sont rentrés chez eux » a fait savoir John au micro de BBC Afrique. A lui d’ajouter, « c’est dommage que nous soyons des cibles. C’est une situation difficile à supporter pour quiconque et j’espère que personne ne la traversera »
« (…) votre argent n’est pas votre argent »
« Quand vous venez d’Afrique – et c’est quelque chose dont nous ne parlons pas beaucoup – quand vous gagnez de l’argent, ce n’est pas votre argent » a mentionné Mikel. « Vous avez tous ces parents, cousins, peu importe. Vos sœurs se marient avec un gars. Il veut juste se marier avec la famille de John Obi Mikel parce qu’alors (il pense) ma vie est réglée », « vous commencez à vous occuper de ce type et vous envoyez de l’argent à votre sœur et l’argent lui va et il en fait ce qu’il fait ». « C’est une chose que personnes ne sait : votre argent n’est pas votre argent »
Le règlement de compte
D’après Obi certains joueurs africains étaient même, « menacés par leur propre sang s’ils n’offrent pas d’aide financière ». Plus loin, les footballeurs sont parfois victimes de chantage émotionnel. « Ils vous donnent un truc selon lequel, si vous ne le faites pas, nous allons voir la presse » a expliqué le joueur âgé de 36 ans.
« Vous pensez : vous êtes en famille. Après tout ce que j’ai fait pour vous les gars ? », « En Afrique, tout le monde ne vient pas en parler, car nous nous demandons, comment allons-nous en parler ? Vous êtes menacé par votre propre sang ».
Ayouba Nsangou