Déboussolé par la manière dont la Fédération Camerounaise de Cyclisme est gérée, le président de la Fédération Nationale de Pratiquants de Vélo Afrique Centrale (Fenap Vélo AC) pense que la seule stratégie pour redresser cette navire en plein chavirement, est d’appliquer le système de l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. Ce cycliste de la catégorie vétéran l’a fait savoir ce 14 décembre à l’issue du critérium Kribi – Kribi long de 80 km qui marquait la 11e étape de la Transrégionale Camerounaise Acte 11.  

L’objectif de l’ancien pichichi de la Liga Espagnole est de mettre droit l’instance faîtière du ballon camerounais dans ses godasses. Cette vision est partagée par le leader de la Fenap. « (…) le pouvoir de mettre un peu d’ordre c’est pourquoi je pense que la méthode Eto’o devrait s’implémenter dans le cyclisme afin que toutes les barrières qui sont dressées dans cette affaire puissent sauter et laisser la place aux valeurs. »

Lors de la 31e édition du Tour du Faso, le pays des Hommes Intègres a apporté une innovation en organisant la première édition du cyclisme féminin  baptisé Grand Prix Thomas Sankara. Le Cameroun était représenté par la coureuse Jolie Discale Memouna. Grâce à une firme internationale, la cycliste a pris part à cette première compétition dédiée à la gent féminine. Le bilan a été catastrophique pendant les quatre étapes effectuées.

A ce sujet, « C’est tout un scandale, c’est aussi le résultat des plus grosses tricheries que l’on implémente dans le cyclisme camerounais et la marginalisation de celles qui sont capables de défendre de nos couleurs et que notre image a été pratiquement traîné au sol. Et, je voudrai donc m’interroger si ce scandale va continuer à arroser notre territoire au moment où, nous avons des valeurs du cyclisme camerounais à l’instar de Maeva Wegang (…) après sa démonstration de force sur les artères de Kribi. Nous avons des filles comme Suzanne Victoire Ndjoh qui sur le kilométrage sont capables de donner le meilleur d’elles-mêmes et de se hisser sur le toit du cyclisme africain. » s’offusque Flavien Guetsa Kamanou.

A cet effet, il est de temps d’asseoir les valeurs qui, « sont cultivées au niveau de la Fenap Vélo Afrique Centrale qui, depuis 20 ans œuvre pour que le talent de ses enfants et leurs expressions dans ce qu’ils savent faire, puissent éclabousser ceux qui pouvaient encore avoir du doute que le Cameroun reste le Cameroun sur le plan sportif et sur le plan cycliste en particulier. C’est un débat que j’ouvre afin que les acteurs puissent être mis à leur position et que jamais le Cameroun n’aille se faire trainer dans la poussière, la boue de cette manière, on ne peut pas se lever un matin parce qu’on a des sponsors et prétendre représenter la force du cyclisme camerounais. Nous pensons qu’il faut intégrer toutes les forces vives et la Fenap velo en priorité pour que nous puissions sortir de là avec la culture de la performance. Et ce que je dis, est aussi pour les filles et aussi pour les hommes et les vétérans que je représente ici sans concurrent. »

Ayouba Nsangou