Tel un couperet, la décision portant suspension des cadres du Bureau exécutif de la Fédération centrafricaine de football est tombée ce mardi matin. Le président de la FCF Célestin Yanindji, les trois vice-présidents et le Secrétaire Général sont suspendus pour une durée de 6 mois peut-on lire dans la note signée du Ministre des sports centrafricain, Doneng Wanzoumon Rodolphe Héritier Bonheur.
C’est une nouvelle accueillie comme un acte fort et opportun du patron des sports, qui certes a mis du temps à survenir, mais qui vient sonner le glas de fin sur le climat délétère ambiant autour du football local. Surtout lorsque le dernier cas en date est la grève lancée par les Fauves du Bas-Oubangui qui ont refusé de s’entrainer pour protester en raison des primes impayées pour le dernier rassemblement, que devait leur verser la FCF. Accusés par cette dernière d’avoir organiser une mutinerie qui a causé l’annulation de la rencontre amicale contre la Tunisie qui devait avoir lieu hier lundi, les joueurs ont réagi par communiqué pour lancer « un cri d’alerte. Une manière de dire stop à ce manque de considération » de la part de leur fédération.
Ce qui explique le fait que le Ministre Doneng Wanzoumon Rodolphe Héritier Bonheur ait avancé parmi les différents motifs de ces suspensions « l’outrage aux Fauves de l’équipe nationale A de football ». La fédération de Célestin Yanindji est aussi épinglée pour son manque de transparence, qui se traduit par le « refus de reddition des comptes administratifs et financiers des activités de la Fédération Centrafricaine de Football (conformément à l’art 69 de la Charte Nationale des Sports) ». Voire d’entorse aux règles d’éthique « violation des valeur cardinales des sports ». Au rayon des réactions les plus attendues, celle de la FIFA ne devrait pas tarder à tomber.


Hamiss Mba Amadou