A l’occasion de la 3è journée des éliminatoires de la CAN 2025, le Cameroun a déroulé son football face au Kenya, s’imposant largement 4-1 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Désormais seul en tête de son groupe, le quintuple champion d’Afrique avait néanmoins des raisons de ne pas avoir la tête à la fête.
Une maitrise collective pour une victoire qui le rapproche de la qualification. Conscient de la victoire du Zimbabwe la veille sur la Namibie (1-0), ce vendredi le Cameroun relégué à la 3è place du groupe J avant l’ouverture du score de Vincent Aboubakar (sur penalty) avait bien des raisons d’aborder cette partie très motivé. Dominateurs de bout en bout, les Lions Indomptables n’ont fait qu’une bouchée des Harambee stars du Kenya. Les protégés de Marc Brys ont récité leur football et enchanté le public de Mfandena avec un jeu fluide et des belles séquences de jeu. Aboubakar (8’), Hongla (39’), Mbeumo (43’) et Bassogog (55’) ont fait mouche pour le Cameroun tandis qu’Olunga (41’) sauvait l’honneur pour les visiteurs. Alors du bonheur du début à la fin pour les supporters camerounais ?
Non : car la chute terrible de Christopher Wooh suite à un télescopage dans la surface de réparation kenyane. Laissant le public de Mfandena médusé et trempé dans la stupeur… des souvenirs de ce funeste soir du 26 juin 2003 au stade Gerland (Lyon, Coupe de la Confédération) ressurgissant dans l’esprit des supporters. Heureusement, les nouvelles rassurantes du joueur immédiatement pris en charge n’ont pas tardé à tomber.
Plus de peur que de mal, et une entaille au niveau de l’arcade sourcillère pour le jeune défenseur du Stade de Rennes. C’était aussi l’occasion de vérifier l’étendue de la profondeur de banc à la disposition de Marc Brys qui a aussitôt lancé Jean-Charles Castelletto. La satisfaction du résultat n’a pas pour autant déteint sur la frustration de l’entraineur belge privé de la présence de son assistant Joachim Mununga qui a assité à la rencontre… dans les gradins du stade.
« Je suis très très fâché. On a commencé à travailler ensemble avec la Fecafoot et tout se passait bien, mais j’ai été surpris que sur la liste du commissaire du match, il n’y avait pas mon assistant (Joachim Mununga, ndlr). J’étais très en colère et je vous préviens que la prochaine fois, j’arrête ! Mon assistant était catégorique et m’a dit qu’il arrêtait car c’était un manque de respect. Maintenant, je dois parler avec lui mais si cela arrive encore, j’arrêt », a fulminé l’Anversois après le match. Aux acteurs impliqués d’œuvrer à éviter un fâcheux incident de ce type à l’avenir et dans l’idéal avant le match face au Kenya lundi, dont un succès pour le Cameroun lui vaudrait le ticket de qualification pour la CAN au Maghreb.
Hamiss Mba Amadou