Huitième de finaliste de la dernière CAN, difficile d’imaginer la Gambie faire mieux en Côte d’Ivoire. Non seulement à cause de son groupe hyper relevé, sa préparation n’a pas été à son avantage non plus.
Selon les dernières informations, il sera 15h GMT lorsque l’Airbus 319 ATR 72-600 ayant à son bord l’équipe nationale gambienne s’envolera pour Yamoussoukro. Une bonne nouvelle enfin pour les scorpions qui ont connu un calvaire hier mercredi lors de la première tentative de vol à bord d’un avion de la compagnie ivoirienne. Un problème technique en l’occurrence le manque d’oxygène a obligé la délégation à passer une nuit de plus à Banjul.
Saintfiet et ses hommes ont connu des déboires
Il aura fallu l’intervention de la présidence de la République gambienne pour que la situation se décante dans les délais assez brefs. Tom Saintfiet, le sélectionneur gambien avait déclaré à la BBC que : « On nous a demandé de prendre le même avion pour la Côte d’Ivoire mais le capitaine Omar Colley et moi avons refusé… Si nous ne prenons pas un autre avion, nous rentrerons chez nous et n’irons pas à la CAN. » Des mots qui traduisent un raz-le bol face à l’amateurisme qui a émaillé la préparation des « Scorpions ».
Après une première partie de stage qui s’est relativement bien déroulée en Arabie Saoudite, les derniers moments de mise au vert au pays ont frisé le chaos. En effet, les joueurs ont organisé une grève sous fond de revendication de leurs primes de participation à la CAN. Réclamant un due de 516 milles euros, la bande à Musa Barrow a décidé de boycotter les dernières séances d’entrainement et de ne pas prendre part au tournoi.
Une chaude embrouille qui a entrainé l’ire des supporters qui ont vandalisé le stade de l’Indépendance de Bakau à quelques encablures de la capitale Banjul. Le Ministre des sports gambien Bakary Badjie a expliqué à la presse que les Scorpions avaient perçue une avance de 5 milles euros au début du stage dans le golf, et qu’ils réclamaient 515 milles euros supplémentaires. Or il y’a eu un compromis bien avant entre les joueurs et leur gouvernement. Ce dernier devait leur fournir des passeports diplomatiques en guise de primes, explique le ministre. « Malheureusement ils ont eu leur passeport, mais ils réclament toujours l’argent », s’est indigné le membre du gouvernement. Une fois de plus le chef de l’Etat, Adama Barrow a du intervenir pour désamorcer la bombe, enjoignant à ses collaborateurs de payer ces primes de 515 milles euros. Le capitaine de l’équipe, Omar Colley a confirmé mercredi que ses coéquipiers et lui ont été dument réglés.
Du costaud comme plat d’entrée
Attendue ce jeudi dans la nuit à Yamoussoukro, l’équipe nationale gambienne livre son premier match de la CAN 2023 lundi prochain contre le Sénégal, qui lui est sur le sol ivoirien depuis mardi et est à son deuxième jour d’entrainement dans son camp de base.
Hamiss Mba Amadou