Les visages décontractés et des légers sourires esquissés devant les masters class dont délivraient tour à tour chacun des exposants, la dizaine de formateurs camerounais de divers corps de métiers inhérents au rugby ont donné l’impression de prendre pleinement du plaisir, hier vendredi, pendant leur stage organisé par la World Rubgy à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé.  Pour la toute puissante organisation du rugby mondial, le rugby camerounais doit s’émanciper. Lui dont le décollage a longtemps été empêché par de nombreuses crises à la Fédération Camerounaise de Rugby (FECARUGBY), et qui essaye de se remettre à l’endroit depuis 2017 avec la prise des rênes de cette entité sportive par des anciens internationaux camerounais. Alors en organisant son stage de formation des formateurs camerounais, dit « super-week », la World Rubgy a une vision bien défrichée de l’avenir de l’ovalie au pays des Lions Indomptables. « C’est l’achèvement d’un processus que nous avons lancé depuis deux ans, à savoir former d’abord des techniciens, les examiner au niveau un et au niveau deux. Et aujourd’hui à travers cette formation, le Cameroun va être autonome dans la gestion de ses formations de niveau 1 et 2. Le pays n’aura plus besoin que des experts viennent de l’extérieur pour venir dispenser ces cours là », se félicite le formateur de la World Rugby Adama Bakhoum, en séjour au Cameroun à cet effet.

Organisé au grands frais de la World Rugby,  le programme de cette année a consisté dans un premier temps, à former dans l’intervalle de deux journées des secouristes pour garantir la sécurité des joueurs. Leurs profils? Des médecins et infirmiers qui se situent au niveau 2 de soins immédiats au rugby. En parallèle, une autre formation avait lieu sur le même thème: la sécurité et le bien être du joueur, appelé activate (programme de préparation physique) dont le but visé est d’aider le joueur à être au top physiquement pour notamment éviter des blessures pendant des matchs de rugby. « Maintenant nous sommes entrain de terminer les trois derniers jours de ce super week, il s’agit de former des formateurs qui après ce stage vont former des secouristes, des entraineurs et des arbitres. Voilà l’objectif de ce stage au Cameroun », déroule Bakhoum. Au sortir de la séance de ce 1er octobre qui a duré de longues heures,  l’expert sénégalais visiblement lessivé avec son tee-shirt trempé de sueur nous a glissé quelques propos élogieux à l’endroit de la troisième meilleure nation africaine du rugby féminin à XV: « C’est un pays avec un énorme potentiel. Les rugbymen camerounais sont très athlétiques. C’est un rugby qui par le passé à eu un excellent niveau, mais qui a malheureusement connu de nombreuses crises. Nous espérons qu’elles vont être vite surmontées et que le pays reviendra à son niveau d’antan. »

Hamiss Mba Amadou