Au terme de la 20e édition du Championnat d’Afrique de Boxe, le podium est connu Maroc en tête avec 13 médailles (8 Or, 2 Argent et 3 Bronze) 2e la RDC 19 (5 Or, 6 Argent et 4 Bronze) et 3e l’Algérie 7 (4 Or, 2 Argent et 1 Bronze). Le pays hôte occupe la 4e place avec 10 métaux (2 Or, 2 Argent et 6 Bronze). Mais au-delà d’une participation inédite de 25 pays et d’un price money mis en jeu pour la deuxième fois après le dernier championnat à Maputo (Mozambique), certains arbitres n’ont pas contribué à rehausser l’image de la boxe africaine du fait de leur jugement mal apprécié par certains acteurs.
Les différentes finales disputées hier 5 août au palais polyvalent de sports de Yaoundé ont permis de clôturer la 20e édition de ladite compétition continentale. Mais cette fin a été d’un goût inachevé. Le cas du combat de la catégorie de moins de 48 kg chez les messieurs, où le Camerounais Marcial Wouang a été battu par le Sud-africain Lusizi Lubabalo. Alain Didier Ngatcha par ailleurs entraineur du pugiliste camerounais qualifie cette décision de « grosse déception. Nous avons tous vu le combat et dans le règlement en boxe, on peut noter 10 pour celui qui a gagné, 9 quand le combat est équilibré, il y a un vainqueur qui a 10 et celui qui a 9 et on donne 8 à un boxeur qui est inactif dans le ring. », à lui de poursuivre, « Il y a l’arbitre n°3 l’algérien qui a donné à mon boxeur 9 au premier round, 8 au deuxième et 8 au troisième pour un boxeur qui avance et qui domine le combat. »
En cela s’ajoute une erreur de calcul au terme du combat entre le Marocain Assaghir Mohamed et le Congolais Landu Mbeli Nathan dans la catégorie de moins de 86 kg chez les messieurs. Le staff technique du boxeur et le public se sont amèrement offusqués lors de l’annonce du résultat final par le speaker indien. Pourtant, le petit écran donnait raison au boxeur congolais. Même le secrétaire général de la Fédération Internationale de boxe (IBA) n’est pas resté indifférent. Calmé par les membres de son équipe après avoir fondu en larmes, Landu s’est finalement exprimé, « Aujourd’hui (samedi 5 août…Ndlr) on m’a traité, j’ai gagné et j’ai tout donné pour gagner mon combat, premier round j’ai gagné 5-0, deuxième round il m’a gagné 1-4 et au troisième round 3-2. Dieu sait, je vais seulement travailler mais je suis champion d’Afrique ».
Selon certaines sources, plusieurs délégations ont décrié le jugement peu catholique des arbitres depuis le début de la compétition mais rien n’a été fait pour améliorer ce dysfonctionnement.
Ayouba Nsangou