Dans un pays où la population croule sous l’effet de l’inflation, est-il logique de clamer que la footballeuse camerounaise vit décemment de son métier? Loin d’être du réchauffé, cette question a été remise au goût du jour suite à la divulgation de la note de la Fédération Camerounaise de Football qui prévoit la réduction de moitié du salaire de base des joueuses du championnat national camerounais de 1ère division.
Faisant de l’épanouissement du footballeur son cheval de bataille lorsqu’il était à la conquête du fauteuil présidentiel de le faîtière du football camerounais, Samuel Eto’o avait fait décuplé sa cote de popularité auprès acteurs de premier plan du ballon rond, en annonçant des revalorisations salariales tout azimut? Et notamment chez les joueuses de la Guinness Super League en faisant grimper leur paie mensuelle à 100 000 fcfa, contre 50 000 précédemment. Applaudit, la décision du patron du foot camerounais donnait surtout l’espoir aux bénéficiaires d’entrevoir le bout du tunnel, dans un pays où par exemple le coût du loyer en métropole pourrait engloutir près de la moitié de cette rétribution.
Hélas, ce qui au final n’est qu’une parenthèse enchantée n’aura duré que le temps d’une saison (2022). Le contenu de la note du Secrétaire Général de cette fédération adressée au Président de la Commission du statut du joueur est à la limite alarmante: un rétropédalage qui dénote un aveu d’échec de l’équipe d’Eto’o et une invite aux joueuses à retomber dans la précarité…
« Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance qu’à l’issue des travaux du Comité d’Urgence tenue le 08 août 2022, la résolution n°12 du Comité d’urgence du 08 juillet 2022, concernant les salaires des joueurs et des joueuses des championnats a été partiellement modifiée par la résolution n°4 ramenant lesdits salaires prévus de 100 000 (cent milles) Francs CFA à 50 000 (cinquante milles) FCFA pour les joueuses de la Guinness Super League. Le reste sans changement « ,
Selon nos sources, le sponsor, Guinness, a maintenu ses engagements selon la convention de départ avec la FECAFOOT qui est de payer la moitié du salaire des joueuses établit à 50 000 fcfa l’unité. L’autre 50% revenait de facto à la FECAFOOT. Mais cette dernière, en proie à des soucis de trésorerie selon des sources concordantes, ne va donc pas s’acquitter de cette charge pour la saison 2022-2023 qui débute en janvier.
Hamiss Mba Amadou