Créée en 2007 au Cameroun, Petrichor football vise à développer le football jeunes en Afrique Centrale principalement dans le pays de la légende du football africain Samuel Eto’o. Dans un entretien exclusif accordé à votre site 100% sport africain, le co-fondateur et directeur sportif dans une école de la place, Jordan Cone a expliqué de fond en comble l’esprit de l’académie qu’il dirige.

Pourquoi avoir créée Petrichor au Cameroun ?

« Comme je travaille dans le domaine du sport notamment le football. Nous organisons les compétitions contre les autres académies. Pendant ce travail, j’ai observé un grand manque concernant le football jeune à la base. En tant que directeur sportif, j’ai voulu combler ce vide. A cet effet, il n’y a pas de ligue tant tôt chez les filles de catégorie U10, U12, U13 et U15 et tant tôt chez les garçons U8, U10. Ce manque nous attriste et on s’est dit qu’on pouvait apporter notre contribution. Toutefois, le football féminin se heurte à des difficultés venant parfois des parents qui empêchent leurs progénitures de se mouvoir mais aussi que ce football féminin ne regorge pas assez de moyens financiers.

L’autre difficulté est la formation des entraineurs. En tant que directeur sportif, il n’y a pas de formation pour outiller les encadreurs afin de les rendre professionnel. C’est tout ce qui nous amène à créer Petrichor et c’est ma façon d’aider le Cameroun. »

Quelles sont les différentes catégories au sein de Petrichor ?

« La réalité est que Petrichor regorge plusieurs clubs. Dans tous ces clubs, on y trouve toutes les catégories.  Chez les garçons, on a les débutants jusqu’en troisième division, avec les filles on possède les U12, U13 jusqu’en deuxième division. L’un de nos clubs fille était en première division. Actuellement, nous mettons l’accent sur les U13 garçons et U13, U15 filles et chaque année on ajoute une catégorie. Donc nous possédons beaucoup de clubs avec plusieurs catégories. Chaque club a plusieurs équipes et dans cette organisation, on sélectionne les meilleurs joueurs pour former une équipe d’élite. Dans cette équipe d’élite, on a les garçons U13, les filles U13 et U15. Donc on a presque toutes les catégories. »

La joie des pensionnaires

Quel est votre objectif ?

« Nous voulons travailler avec les clubs locaux afin de les aider à développer la formation des jeunes footballeurs garçons et filles. Notre but est aussi de rehausser l’image du football Camerounais. Nous voulons impacter de façon positive la jeunesse. Donc nous avons mis en place Petrichor pas seulement pour le sport mais pour apporter un développement personnel des jeunes notamment avec les investissements humains que nous organisons chaque trois mois. Nous visons aussi à former nos encadreurs. Chaque deux ans, on organise un grand tournoi où nous jouons entre nous-mêmes. La mise en place de l’équipe d’élite vise à monter vers d’autres divisions.  Nous développons le leadership avec nos enfants. Nous mettons un accent sur l’éducation car tout le monde ne peut pas être professionnel. Nous savons que si nos jeunes footballeuses impactent la communauté, elles pourront le faire dans son pays. C’est quelques choses qui développent le monde. »

Avez-vous pensé à lier votre centre en sport-étude ?

« Nous avons beaucoup pensé à ça. En ce moment, nous aidons tous nos joueurs en équipe d’élite en payant leurs scolarités. C’est juste un geste symbolique pour aller à l’école. En dehors de ça, on est en partenariat avec une excellence école. Cette école nous a fait cadeau avec un espace pour aménager un terrain de football. Mais pour le moment, nous n’avons pas encore trouvé les moyens financiers pour transformer cet espace. Nous voulons qu’après l’école, tous nos enfants partent s’entrainer dans ce futur terrain. C’est une chose très importante car nous avions constaté que c’est très difficile de s’entrainer et de partir à l’école, pourtant les deux sont très indispensables pour nous. Ainsi, les enfants pourront avoir un développement total. »

Comment faites-vous pour financer Petrichor ?

Un partenaire de Petrichor

« Nous avons mis en place toutes sortes d’initiatives. Les Etats-Unis qui apportent son soutien multiforme au Cameroun, nous viennent  en aide. Les ONG et les personnes physiques nous soutiennent dans le travail de développement des jeunes au Cameroun. Au même moment, l’Ambassade des Etats Unis au Cameroun nous accompagne dans l’organisation du tournoi. L’Ambassade d’Allemagne au Cameroun, elle aussi ne reste indifférente. Nous avons l’espoir que la FIFA et même les autres associations de football viendront à notre soutien. La Fecafoot et même la CAF aussi, c’est un moment aussi pour interpeller le Cameroun à nous venir en aide. Nous pensons après avoir mis en place notre école et terrain de football, nous pouvons trouver des soutiens avec les parents qui souhaiteraient inscrire leurs enfants dans cette académie. Certaines personnes pourront aussi venir louer le stade. Le soutien vient dans tous les sens car certaines personnes donnent de leur temps ou de l’argent pour permettre à Petrichor d’avancer. Nous aussi les leaders, travaillons par moment de façon traduite pour favoriser l’avancée de notre objectif. Nous avons espoir que les associations camerounaises pourront nous aider, car c’est très important. »

Ayouba Nsangou