Depuis la publication le 23 février 2024 de l’ordonnance signée par le premier président de la Cour Suprême annulant ainsi l’assemblée générale de 2/3 convoquée et organisée par Monsieur Elias Matip, qui a d’ailleurs porté Bello Bourdanne à la tête de la Fédération Camerounaise de Volleyball (Fecavolley), les partisans de la « réfondation » inondent les réseaux sociaux et écument les plateaux de télévision pour mettre en exergue cette sentence qui remettrait l’ancien président à son poste d’antan. Pourtant il n’en est rien, selon Me Fabien Yonkeu, rapporteur de la commission stratégique et de prospective de l’instance faîtière locale de la balle jaune et bleu.
« Il n y a aucune implication juridique parce que ce n’est qu’une décision provisoire. Cette ordonnance est frappée d’un pouvoir. La preuve jusqu’à cet instant où je vous parle il faut le dire cette ordonnance n’a pas encore été notifiée au Dr Matip Elias. Ne vous fiez pas à tous ces bavardages qui se font sur les réseaux sociaux, sachez que cette décision est provisoire et à l’état actuel c’est le statu quo parce que Monsieur Bello Bourdanne reste bel et bien le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball. Parce qu’il a été régulièrement élu et j’insiste bien sur le terme régulièrement élu en date du 20 janvier 2023 » a fait savoir Me Yonkeu, dans le journal des sports d’une chaîne radiophonique privée émettant à Yaoundé, ce 29 février.
A lui de souligner, « cette élection a été homologuée par sa tutelle administrative qui est le Ministère des sports et de l’éducation physique. Plus loin, son élection a tenu l’acte de reconnaissance par le Comité National Olympique et Sportif dirigé par le président Monsieur Kalkaba Malboum. Il n’a rien qui puisse empêcher Bello Bourdanne (…) sur le cas de sa qualité de président de la Fédération Camerounaise de Volleyball. ». Il faut mentionner qu’après la publication de l’ordonnance de la Cour Suprême, les partisans de la « Refondation » comme à l’unisson savent jusqu’à présent que la récréation est terminée pour le camp de la « réconciliation ». Sur un plateau de télévision privée au cours d’une émission dénommée Africa Vision Sport, ils y ont fait savoir.
En oubliant qu’en cas de litige les Articles 94 et 95 portant organisation et promotion des activités physique et sportive du Cameroun, ont prévu et réservé la compétence des litiges sportifs à la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage au Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC). La cellule de la communication de la Fecavolley dans sa note datée du 24 février 2024 a tenu à rappeler, « Monsieur Abouem A Boull Julien Serges n’a pas épuisé les voies de recours internes et n’a exercé jusqu’ici aucun recours. A cet effet, toutes les autres procédures engagées par Monsieur Abouem A Boull Julien Serges sont sans objet »
Pour l’heure, la fédération dirigée par Bello Bourdanne est droite dans ses tennis et les employés vaquent à leur occupation. L’objectif primordial de ladite instance faîtière locale est de mettre sur pied une ligue forte en 2025 au terme des championnats nationaux.
Ayouba Nsangou