Dans son élan de transmettre son savoir-faire aux athlètes vivant au Cameroun, Frédéric Conrad Atangana sociétaire du club Meylan – Grenoble handiBasket en France organise le Camp dénommé Atangana Wheelchair Basketball. Rendu à sa deuxième édition, l’initiative qui se veut très capitale pour les personnes à mobilité réduite ne bénéficie pas de l’appui des mécènes et sponsors malgré moult démarches.

 La deuxième édition du Camp Atangana Wheelchair Basket a pris son train hier 17 août au gymnase multisport de Yaoundé. Plus d’une cinquantaine d’athlètes issus de dix régions ont répondu présents. Durant quatre jours, les amoureux du basketball sur fauteuil roulant bénéficient des cours du handi-basket. Les tournois sont à l’ordre du jour question de jauger le niveau de l’apprentissage.

Le cliché obscur de cette initiative ô combien importante est la quête permanente des partenaires. Ces derniers réfutent parfois la thèse de greffer leurs noms à cet événement sportif  concernant les personnes à mobilité réduite. « Il y a d’énormes difficultés. Aujourd’hui on se rend compte que, quelle est la place de la personne à mobilité réduite dans la société ? Parce qu’aujourd’hui on a sollicité quand même beaucoup d’entreprises. On sait qu’il y a des fonds qui existent pour ce genre d’initiatives malheureusement il y a personne mise à part les brasseries qui nous ont accompagné et le Comité national paralympique. (…) » explique le promoteur Frédéric Conrad Atangana. A lui de souligner, « les personnes à mobilité réduite sont les oubliés de la société. »

Malgré leur envie de pratiquer cette discipline, ils sont butés à un problème crucial. « Le véritable handicap est au niveau des fauteuils. Sinon la volonté est y parce que vous savez que leur déplacement n’est pas évident. Ils partent de loin pour arriver ici (gymnase multisport…, ndlr) il faut les féliciter pour ça. » indique l’entraîneure Marie Christiane Omgba. Selon le promoteur, pour implémenter le basketball sur fauteuil roulant les dix régions du Cameroun doivent au moins avoir dix fauteuils roulants pour permettre à ces athlètes de mieux s’exercer.

Face à cette situation, Frédéric Conrad Atangana ne baisse pas les bras. « On appelle les mécènes, sponsors et bienfaiteurs de nous accompagner sur ce projet. »

Ayouba Nsangou