De son sobriquet « Neymar », Moïse Saïdi Mugenyi de l’équipe nationale du MMA de la RDC estime que l’Afrique peut rivaliser d’adresses avec le vieux continent. C’est le cas avec Francis Ngannou, champion du monde de l’UFC. Ce jeune athlète l’a fait savoir après sa victoire face au camerounais Lionel Ngono dans la catégorie professionnelle de moins de 61 Kg au score de (29 – 28). C’était à l’issue de la 8e édition de l’open MMA Africa disputé le 16 mai 2021 à Yaoundé au Cameroun.
Agé de 19 ans, le jeune médaillé en or de l’Open MMA Africa et sociétaire de l’Académy Wankan MMA Club en RDC Kinshasa sait que l’Afrique regorge des talents. Mais son continent manque des infrastructures sportives. « Les occidentaux ne sont pas mieux que nous. C’est qu’ils travaillent dans les bonnes conditions et des infrastructures bien stables ». Saïdi Mugenyi Moïse est fier de compétir pour la première fois dans un cadre professionnel. « C’était ma toute première fois parce que je suis trop habitué à des rings et tatamis. Aujourd’hui je viens d’entrer dans l’octogone. Je me dis si je fais trois, quatre et cinq combats avant de partir en Europe, ça ne sera plus étrange pour moi ».
Lui qui a intégré la sélection nationale des léopards du MMA à l’âge de 14 ans, a jadis pratiqué plusieurs disciplines à savoir le Karaté et la boxe. Ayant un physique moins influençant, le congolais a surpris le public camerounais. Moïse avait en face de lui un adversaire coriace. Mais le jeune est resté positif. « (…) je suis trop striking et mon adversaire était lutteur et il reculait un peu trop parce que le combat ça joue. J’ai dominé du côté du contrôle, du striking parce qu’il était un peu défensif et j’attaquais un peu. Du côté wesling, il était un peu haut. J’ai été beaucoup plus défensif au sol pour pouvoir me mettre debout »
Parti de Kinshasa, l’athlète savait qu’il devait combattre dans la catégorie amateur. Grande a été sa surprise d’évoluer dans le rayon professionnel. Habitué au 3×3, il a mis en place une stratégie qui l’a permis de tenir le coup de 3×5. C’était une expédition réussie pour le jeune Moïse Saïdi Mugenyi dont le grand- père fut un ancien champion du monde de catch.
Ayouba Nsangou