A un mois de la Coupe du Monde, deux experts réunis autour de la table ronde organisée, hier mercredi à Yaoundé, par l’Observation de Gestion du Football Africain (OGFA) ont émis des avis divergents sur le thème : « Qatar 2022, vers un fiasco des Africains ».
Ils sont cinq pays africains (Tunisie, Maroc, Cameroun, Sénégal et Ghana) à porter haut les couleurs de l’Afrique à la Coupe du Monde. Pour la première fois, ces sélections iront en phase finale de ladite compétition avec des sélectionneurs locaux. Toutes ces nations nourrissent l’envie d’aller plus loin. Mais lors de la dernière fenêtre FIFA du mois de septembre, ces représentants ont livré des rencontres amicales plus ou moins satisfaisantes.
Malgré cela, Christian Tchapmi journaliste des sports au quotidien Le Messager par ailleurs l’un des experts reste confiant. « Je pense que la nationalisation du banc de touche montre aux fils du terroir qu’ils peuvent eux aussi non seulement participer à la coupe du monde mais porter la voix et le potentiel qu’ils ont à inculquer à leurs joueurs pour qu’on aille au-delà du quart de finale qui reste jusqu’ici le plafond de verre à cette compétition prestigieuse qui est la coupe du monde. »
Dubitatif
Pour le second expert Georges Ameke, Juriste en Droit de sports, les équipes africaines ne sont pas bien préparées pour cette compétition. « Je suis plutôt un gagnant. Malheureusement, ce que nous offrent jusqu’à aujourd’hui les sélections africaines, nos plénipotentiaires à cette phase finale de la coupe du monde Qatar 2022 n’est pas de nature à nous rendre heureux ou glorieux mais pas contre dubitatif » indique-t-il.
Avant de poursuivre avec le cas des Lions Indomptables où son adversaire dans la poule G, le Brésil a laminé en matchs amicaux deux sélections africaines notamment Tunisie (3-0) et Ghana (5-1), « Est-ce que le Cameroun a pris la même démarche pour se préparer à affronter le Brésil, la Suisse ? Que non ! Le Cameroun est allé jouer la Corée du Sud, l’Ouzbékistan est plus tard dans une fenêtre qui n’est pas FIFA va rencontrer la Jamaïque et le Panama à l’orée de la Coupe du Monde donc qu’on sait il n’est pas judicieux d’envoyer les enfants dans le chaudron pour pouvoir être à même d’être empêché pour prendre part à la phase finale. »
Reflexion scientifique
L’objectif de cette réflexion organisée par l’OGFA est d’accompagner les sélections africaines à remporter une phase finale de coupe du Monde au plus tard dans les dix prochaines années. « Il fallait avant d’aller à la coupe du Monde que ceux qui ont la responsabilité de gérer ces sélections nationales s’interrogent sur les aspects psychologique, éthique, diplomatique et sportif. C’est la réponse à toutes ces interrogations autour de ces quatre points qui fera que l’on prenne part à une coupe du Monde soit avec toutes les armes ou alors nous partirons défavorisés par le sort que nous nous sommes fixés » explique l’organisateur, Alain Georges Betsi.
De mémoire, l’OGFA est un laboratoire d’idées, qui a pour but d’accompagner les fédérations nationales, les clubs et la CAF dans l’organisation, l’animation, la promotion et le développement du football à l’échelle continentale à travers des réflexions à caractère scientifique.
Ayouba Nsangou