Depuis quelques mois, le conflit entre le Ministère des Sports et de l’Education Physique (Minsep) et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ne cessent d’attirer l’attention de plus d’un. Pourtant, ce différend n’est pas un fait nouveau. Les ouvrages ont fait écho des cas similaires. Mais ces écrits n’ont pas été pris en compte par les différents acteurs du mouvement sportif. D’où la nécessité de la rentrée littéraire organisée, hier 17 septembre 2024 à Yaoundé, par les Editions Nnâ Maria à sensibiliser les uns et les autres sur le bienfondé du livre pour sortir des crises.
« Littérature et foot camerounais – réflexions : Théorie et Pratique », tel était le thème de la rentrée littéraire sous l’égide des Éditions Nnâ Maria installées à Yaoundé. « L’objectif est de sensibiliser l’opinion populaire sur la nécessité d’intégrer déjà au calendrier que le mois de septembre correspond traditionnellement à la rentrée littéraire. Il y a la rentrée scolaire, universitaire et la rentrée littéraire. C’est dans ce cadre que nous nous sommes décidés au niveau des éditions Nnâ Maria de réunir la presse et les auteurs afin que nous puissions remettre au cœur de l’activité littéraire le livre principalement le livre consacré au football », explique Alain Georges Betsi, directeur de ladite maison d’Éditions.
La fameuse tension entre la Fecafoot et sa tutelle était au centre de cette rentrée scientifique. La sortie de la crise est possible si et seulement si les acteurs parviennent à allier la théorie à la pratique en s’appuyant sur les livres. « Nous pensons tous notamment au plus fort du concept que nous traversons en ce moment les difficultés et les ennuis. Bien avant certains ont pris sur eux de consigner le malaise profond du football camerounais dans les ouvrages, c’est la théorie. La difficulté est que les auteurs n’ont pas été suivis par ceux qui devraient en réalité le faire. Les acteurs à distance que sont les auteurs et les journalistes constatent un certain nombre de faits qu’ils relayent. Maintenant, il revient aux acteurs de l’intérieur, c’est-à-dire les décideurs, les politiques, les présidents de clubs, les arbitres, les entraîneurs et la Fecafoot etc… à mettre en application ce qui ressort effectivement des indications qui se retrouvent dans les livres. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se fait », relève Alain Georges Betsi.
L’importance du livre
Au cours de cette assise scientifique, plusieurs journalistes et auteurs ont répondu présents. « Les gens devraient s’asseoir et lire puis connaître l’histoire du football camerounais et de tous les footballeurs camerounais et même d’ailleurs. Que d’aller à la télévision et béguer quand ils ont envie de sortir le nom d’un joueur qui prétend connaître », indique S.E Roger Milla, ancien lion indomptable et auteur. « Le livre lié au football regorge d’énormes informations qui peuvent aider à soulager les peines actuelles du football camerounais. Vous voyez, ce n’est pas gai ce que nous vivions. Chez nous d’habitude, on agit puis on réfléchit après pourtant le livre nous aide à réfléchir avant d’agir », souligne Alain Georges Betsi.
La rentrée littéraire est synonyme de la mise sur le marché littéraire des nouveaux ouvrages. Auteur d’une vingtaine de livres parlant du football camerounais, l’historien Alain Georges Betsi en a publié trois ouvrages au cours de cette année 2023-2024. Pour l’heure, il ne sait pas encore prononcer. Cependant, son collègue Emmanuel Gustave Samnick a annoncé la sortie de son énième opus en janvier 2025. En exclusivité sur notre site panafricain, le titre sera : Le marché noir des sorciers blancs du football africain. Le journaliste évoque le recrutement mafieux des sélectionneurs étrangers pouvant entraîner les équipes nationales de football en Afrique.
Ayouba Nsangou