Après s’être soumise à de fortes divisions et avoir mené un combat sans merci contre des essais de l’extirpation, la presse sportive se réunit dans une seule : Fédération Nationale d’Associations de la Presse Sportive (FNAPS). Cette nouvelle instance qui renferme toutes les phalanges du secteur médiatico-sportives vise à préserver l’autonomie et consolider la déontologie de la pratique, défendre le droit à l’expression libre et la diversité d’opinion et rejeter de manière systématique l’hérésie de la « carte des stades » qui va à l’encontre de de la légalité, adoptée par la Loi suprême de la Nation.

Ce sont pas moins de huit entités de presse sportive, toutes branches réunies qui se sont entendues sur la communion à la dispersion de leurs rangs et la mutualisation de leurs efforts en vue de rehausser le champ de la presse sportive, relever son apport et la qualité de son produit, tout en sauvegardant la pluralité et la diversité des appréciations respectives.

Ce nouveau sursaut unioniste de diverses factions de presse sportive advient à la veille de la tenue de rendez-vous de haute teneur continentale et planétaire en 2025 et cinq ans plus tard en 2030, avec tout ce que ces messes de plus haut niveau, nécessitent de synergie et de symbiose, afin de relever ce défi dans la cohésion et la mobilisation. Il est clair que notre pays s’est taillé une place au soleil sur l’échiquier du football international grâce à son admirable prestation de Qatar en 2022, en accédant au carré de demi-finale et glanant le 14ème classement mondial.

Il n’en demeure pas moins vrai que la performance inédite du royaume s’insère dans le contexte national ascendant que conduit le Souverain avec conviction et engagement. Il n’y a donc aucune raison que le sport en général et le football en particulier, en tant que discipline la plus populaire, se soit accaparée par une horde qui lui impose son bon vouloir au point de s’ériger en « tuteur exclusif » de l’exercice de presse sportive nationale. Certes, il faut bien avouer que la désagrégation du secteur de la presse sportive, avec tout ce que cette scission a entraîné d’animosité et d’hostilité dans le corps de la famille du même affluent du journalisme marocain.

Toutefois, le retour à la raison à travers cette initiative de refonte du domaine de la presse sportive, ne pourrait être que judicieux et bénéfique, pour barrer la route à toutes les tentatives de monopole et d’hégémonie, bien surannées et révolues aujourd’hui, au sein d’une nation résolument tournée vers les valeurs de la démocratie, de la justice et du progrès.

ENNEJJARI NAJIB ( JOURNALISTE /MAROC )