En conférence de presse du Groupe d’Etude Technique (GTS) chargé d’élire l’homme du match de toutes les rencontres de la 33e édition de la CAN ce 4 février au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, l’ancien international sénégalais et fin tireur de penalty s’est hasardé à donner quelques conseils aux éventuels tireurs de penalty pendant tous types de compétitions.
La question posée au panel GTS (Habraham Mebratu, Khalilou Fadiga, Jamal Fathi et Edgar Watson) résultait des trois tirs manqués des lions indomptables du Cameroun lors des tirs-au-but à l’issue de la prolongation de la demi-finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations disputée hier 3 février au nouveau stade d’Olembé.
Ils n’ont pas suivi l’élan de leur capitaine Aboubakar Vincent. Le défenseur Harold Moukoudi a buté sur Gabaski. Le même portier égyptien a récidivé en bloquant la frappe de Léa Siliki. Puis l’attaquant Clinton Njie s’est contenté d’envoyer son cuir dans les nuages. Tandis que les pharaons bien appliqués prenaient à contre-pied le gardien camerounais. Le Cameroun tombe sur ses propres installations par carence de concentration des joueurs sélectionnés à exercer cette épreuve fatidique (3-1).
« Si moi je parle de ma personne sur comment moi j’ai tiré les penaltys, à partir du moment où je suis sur le terrain, je fais abstraction de tout le monde c’est-à-dire de tout ce qui est extérieur au terrain, tout ce qui est autour de moi. Je fais abstraction du gardien de but, c’est-à-dire dans ma tête il n’existe que moi et le but. C’est la manière paradoxale de se concentrer. Jusqu’à preuve de contraire tous mes penaltys m’ont réussi. Donc c’est un combat mental avec la personne qui est en face de vous c’est-à-dire le gardien de but. » explique l’ancien joueur de l’AJ Auxerre en France.
Avant de conclure : « (…) Celui qui tire à plus de chance de marquer que celui qui doit les arrêter. C’est un travail de tous les jours, c’est comme les coups franc, c’est comme un gardien qui plonge, c’est comme un milieu de terrain qui fait une passe. Tout ce qui est dans le football, si vous ne les répétez pas vous n’y arriverez pas. Le penalty n’est pas quelque chose qui s’improvise. Il faut vraiment prendre son temps, prendre la respiration et surtout éviter d’aller à la même vitesse que le gardien. C’est ce que je conseille c’est-à-dire soit le gardien est déjà plongé vous mettez dans l’autre côté, soit le gardien n’est pas encore plongé et on cherche toujours le petit filet parce que c’est le coin le plus difficile pour un gardien de but (…) »
Ayouba Nsangou