Dans le souci de limiter la propagation du Virus dans le pays, le ministère de l’Intérieur a sorti un communiqué pour informer du maintien de quelques mesures restrictives en vigueur depuis quelques mois maintenant. Cette décision continue de faire des vagues dans le milieu des sports, une démarche qui n’agrée guère les responsables du football, premier à porter le plaidoyer pour un maintien des activités sportives.
La décision d’interdiction de tous types de rassemblement dans les lieux publics comme les plages, les terrains de sports, les espaces publics ou salles de spectacles, ne plaît guère aux acteurs du football. Ces derniers attendaient à une reprise des activités après la rencontre avec le ministre des Sports. Le démarrage de la ligue 1 Pro était d’ailleurs pour le 2 janvier et les clubs étaient de pleins pieds-pieds dans les préparatifs. Cette mesure d’interdiction vient de tout chambouler.
Me Augustin Senghor : avec les mesures, barrières et le huis clos, c’est bien possible
Premier à intervenir dans le débat, Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football qui a partagé son avis dans un groupe d’échange sur le football local. À son avis si cette décision est appliquée ce serait un arrêt de mort du sport sénégalais. « Il nous faut trouver une solution plus équilibrée, les clubs s se meurent et les jeunes sportifs végètent . Un an ou plus sans pratiquer le sport dans un pays ça devient inquiétant ». a-t – il dit. Selon le patron du football sénégalais, le sport sénégalais devait être en mesure de vivre avec le virus à l’image d’autres pays africains. « Nous devons jouer parce que les élèves vont à l’école et les étudiants à l’université, les croyants à l’église ou à la mosquée, les cérémonies familiales religieuses populaires ont repris de plus bel et j’en passe. Nous devons jouer parce que c’est bon pour la santé publique et pour notre jeunesse. Nous devons jouer par ce que hors de chez des pays plus affectés que le nôtre ont mis en place des disposition pour que le sport continue de manière régulé et responsable « a plaidé le président de la FSF. Il a souligné que le monde sportif a jusque-là été très réceptif discipliné et constructif . « Nous devons poser le débat avec tous le respect qui sied auprès des autorités et les convaincre afin de trouver ma meilleure solution. Faire du sport à huis clos avec le respect des mesures barrière, c’est bien possible » a t-il proposé .
Seydou Sané Président du Casa Sport « ne pas commencer le championnat maintenant serait une catastrophe »
« Depuis l’annonce du communiqué, du ministère de l’Intérieur rappelant les mesures prises pour endiguer la Covid 19 au Sénégal mon téléphone ne cesse de sonner. Nos joueurs, nos techniciens nos encadreurs en stage en Gambie sont vraiment dans la panique. Car après trois semaines de préparations pour le championnat qui doit commencer le 2 janvier 2021, ils sont dans l’inquiétude du sort qui va leur être réservé. Depuis plus d’un le championnat peine à décoller véritablement, ne pas commencer maintenant serait une catastrophe ». C’est le cri de cœur de Seydou Sané présidant de Casa SPORT qui estime que des milliers de jeunes ayant choisi les métiers du sport verront leur rêve brisé . « Depuis l’année dernières il y a eu des jeunes qui ont eu des précontrats et qui devaient même aller en Europe. Malheureusement, avec cette pandémie, ils n’ont pas pu faire le déplacement. Ils sont obligés de rester encore au Sénégal et jouer le championnat. C’est la raison pour laquelle nous comptons sur les hautes autorités du pays pour accompagner le monde sportif à travers le ministère des Sports pour que le protocole sanitaire déjà établi soit suivi sans autre rajout », a-t-il dit.
Selon lui le ministère des Sports a convoqué tous les acteurs du sport pour partager avec eux le protocole sanitaire pour leur permettre dans le stade Ce protocole à son avis doit être partagé avec les acteurs à la base l’ensemble du mouvement sportif pour qu’à l’instar des autres pays, ces acteurs-là puissent retrouver le chemin des stades dans le respect des mesures barrières.
Mbaye Diouf Dia Président de Mbour Petite Cote
« Il n’ y a nulle part aujourd’hui sur terre où le sport est interdit, le combat doit se mener au niveau des fédérations qui devrons s’en tenir à un bon protocole sanitaire, si l’Etat est sensibilisé, il réagira positivement » , a-t-il assuré.
Samba Sow