La Guinée porte le deuil. Dans les mémoires, les victimes de la bousculade mortelle qui a eu lieu dimanche à Nzérékoré au Sud-est du pays. Des témoins évoquent une centaine de morts tandis que le bilan provisoire officiel fait état de 56 morts et plusieurs blessés.

Le tournoi « Refondation » aussi appelé championnat « Mamadi Doumbouya » fait partie de ces festivités très populaires organisés en l’honneur du chef de l’Etat guinéen qui ont récemment émergé. Le match de l’apothéose de cette édition du tournoi restera tristement célèbre dans les mémoires. « Les médecins étaient dépassés, ils ne savaient pas quoi faire, face aux différents malades qui affluaient. Figurez-vous, de 18h jusqu’à 21h, les ambulances ne faisaient qu’amener des corps et les blessés », confie Mamoudou Sadan Keita, le journaliste de Dabo Media à la BBC. Si au dernières nouvelles gouvernement dénombre 56 morts et plusieurs blessés graves, ces chiffres paraissent minimalistes devant pas mal de témoignages qui eux rapportent plus d’une centaine de morts en l’occurrence « des corps allongés à perte de vue dans les hôpitaux et des morgues submergées. »

Le président Mamadi Doumbouya qui s’est exprimé à la suite de ce drame a décrété un deuil national de trois qui est entré en vigueur ce mardi. Au milieu de la consternation une question fait enrager : aurait-on pu éviter ces heurts qui ont endeuillé des centaines de familles ? Une chose est sûre l’organisation de ce tournoi censée être un moment de communion a été un fiasco total.

Le match avait lieu au vétuste stade du 02 avril de Nzérékoré entre l’équipe éponyme et sa rivale de Labé. « Tout est parti d’une contestation d’une décision de l’arbitre. Des supporters ont envahi le terrain et les choses ont dégénéré », souffle un témoin sous anonymat. Le pénalty soit sifflé contre l’équipe locale, vers la fin de la rencontre n’a pas été accepté par les supporters de l’équipe locale lorsque dans le même temps éclata une rixe entre les joueurs avant l’envahissement du terrain et des jets de pierres provoquant des bousculades mortelles. Le dispositif de sécurité s’est avéré défaillant tout comme les secouristes débordés.

En attendant les conclusions des enquêtes en cours pour dégager les responsabilités et en tirer les conséquences, la rédaction d’Afrik’Sports Magazine partage la contrition des familles durement éprouvées.

Hamiss Mba Amadou