Finaliste du Championnat d’Europe 2024, l’Espagne est dotée d’un collectif bien huilé auquel se détache quelques individualités parmi lesquelles la pépite du FC Barcelone : Lamine Yamal. A quoi ressemblerait sa carrière internationale à ce stade s’il avait opté pour une des sélections du continent dont il est originaire ?
Le crack de 16 ans aurait pu jouer pour les sélections nationales du Maroc ou de la Guinée Equatoriale. Bien qu’il évolue pour une nation européenne, sur le continent les africains ne cachent pas leur admiration pour lui qu’ils considèrent comme l’un des leurs.
Né en Espagne, Lamine Yamal est issue d’une mère équato-guinéenne et d’un père marocain. Avant qu’il n’explose au très haut niveau sous les couleurs catalanes, le tri-national Yamal a fait l’objet de cours assidues des Fédérations nationales de football du Maroc et de la Guinée Equatoriale. « Nous avons contacté la famille (de Lamine Yamal, ndlr) en 2021, mais les avances de la fédération espagnole de football étaient très importantes », a confié le patron de la fédération équato-guinéenne de football Ndong Micha au micro de la BBC. « On a essayé, parce que je suis un bon ami de la famille par hasard – notamment du grand-père – et toute la famille parlait du gamin. Ensuite, il y a aussi eu les Marocains qui l’ont poursuivi… mais les Espagnols nous ont battus », a-t-il ajouté. L’année passée en août 2023, une rencontre supposée entre L’ailier de la Roja et le sélectionneur du Maroc Walid Regragui avait embrasé la toile et fait saliver les supporters des Lions de l’Atlas. Avec le Nzalang Nacional comme avec les Lions de l’Atlas, le prodige aurait-il bénéficié des mêmes proportions de rayonnement comme avec la sélection espagnoles actuellement ?
Certains observateurs avisés estiment que l’adolescent qui bat depuis le début de la saison des records de précocité n’auraient paradoxalement pas été titulaire en Afrique, du fait de sa jeunesse. « Si Lamine Yamal était dans une sélection africaine, il serait au banc au meilleur des cas, ou avec les U17 au pire. Aucune sélection africaine ne donnerait les clés de sa sélection à un gamin de 20 ans comme Bellingham. On t’invoquerait des pesanteurs comme l’expérience, la volonté de le protéger, le respect des aînés qui sont dans l’équipe depuis…bref des cache-sexe, pour tuer le génie », s’insurge le chroniqueur sportif Martin Camus Mimb. Une supposition qui au regard des visages des sélections nationales du continent, tient la route.
Hamiss Mba Amadou