Logé dans la poule C, le Cameroun a hérité du Kenya, la Namibie et le Burundi à l’issue du tirage au sort qui s’est déroulé ce mardi soir à Johannesburg. Trois adversaires absents de la dernière CAN de surcroit qui sont nettement inférieur en termes de qualité d’effectif et de palmarès. Le mondialiste, gâté par un tirage au sort fondamentalement clément pourrait même se retrouver dans une poule à trois équipes si la FIFA maintien sa suspension du Kenya de toute activité liée au football bien au-delà des deux semaines précédant le coup d’envoi de la première journée de ces éliminatoires qui débutent en juin 2022. Ce qui amènerait la CAF à exclure les Harambees Stars de ces joutes.
Cependant ses absences aux Coupes d’Afrique des Nations 2012 et 2013 nous rappellent que le Cameroun ne doit en aucun cas prendre de haut ses adversaires. Depuis plus d’une décennie les soi-disant petites équipes se plaisent à enquiquiner les cadors du continent. En 2013 la bande à Samuel Eto’o manquait la CAN en Afrique du Sud à cause du Cap-Vert qui lui avait damé le pion pour la qualification. Malgré les 23 places qu’offrent ces éliminatoires à s’arracher entre les 47 sélections engagées (hormis le pays hôte) depuis la CAN 2019 en Egypte, de belles équipes avaient manqué notamment la dernière CAN au Cameroun: La RDC, l’Afrique du Sud, Madagascar, la Zambie, etc. Même si les chances sont minimes l’ogre camerounais n’est pas à l’abris d’une humiliante non-qualification pour le rendez-vous ivoirien. Pour épargner ses supporters de cette surprise désagréable, les coéquipiers de Karl Toko-Ekambi seraient bien inspirés d’appliquer la « théorie du danger » selon leur guide Rigobert Song.
Hamiss Mba Amadou