La Coupe d’Afrique des Nations 2025 (35è édition) s’apprête à changer de main, donc bien malin qui pourrait miser une pièce sur un pays de l’Afrique de l’Est pour récupérer cette édition dépossédée il y’a quelques jours à la Guinée. Depuis 46 ans, aucun pays de la région de la corne de l’Afrique n’a abriter la compétition reine, pourtant la Confédération Africaine de Football avait soit disant instaurer un mécanisme de rotation entre les régions. Il s’avère qu’une est particulièrement lésée.
Le cas de la Coupe du Monde 2022 confiée il y’a sensiblement douze ans aux bons soins de la clivante organisation qatarienne, confirme assez que les critères d’attribution d’une compétition majeure du ballon rond ne se cantonnent pas uniquement qu’au pédigré footballistique de l’Etat qui candidate. Si cela avait été le cas on aurait pu facilement justifier l’absence d’un pays d’Afrique australe au rang des hôtes d’une édition de la fameuse CAN senior masculine depuis sa 10è édition.
Dix décennies de disette!
En effet cela fait cinquante ans que les voisins (proches comme lointains) se partagent goulument les parts du gâteau, sans lui en laisser une miette. L’Afrique du Nord (7 CAN organisées), l’Afrique de l’Ouest (9), l’Afrique centrale (4) et l’Afrique Australe (4) depuis 1976. Pourtant il fut une époque, avant la disparition sur les radars, lors de laquelle l’Ethiopie et le Soudan s’imposaient comme des plaques tournantes du football africain et organisaient assez régulièrement le rendez-vous panafricain. Le Soudan par deux fois (1957 & 1970) et l’Ethiopie récidivant deux fois (1962, 1668 et 1976).
On y va pour 2027?
Dans la concert des associations sous-régionales de la Confédération Africaine de Football, la région de la Corne de l’Afrique et du Grand Rift est fichier sous la bannière de la CECAFA. On y retrouve naturellement les fédérations nationales d’Ethiopie, du Soudan, de Tanzanie, d’Ouganda, du Rwanda, du Kenya, de la Somalie, de l’Erythrée, de Djibouti et du Burundi. Des pays qui étalent un triste potentiel autant en matière de performances en compétitions internationales que sur le volet infrastructurel. Mais à l’optimisme, des faits portent à croire que les lignes bougent doucement: des programmes d’accompagnement ont été mis sur pied par les instances internationales comme la CAF et la FIFA (programme foward), et pour stopper cette disette, des fédérations, notamment celle de Tanzanie ont mis en branle des machines qui carburent à la volonté politique et l’adhésion populaire pour truster particulièrement la Coupe d’Afrique des Nations 2027. Le Comité exécutif de la CAF en décidera en temp opportun.
Hamiss Mba Amadou