Heurtés à une solide équipe du Nigéria, les Lions Indomptables ont perdu leur huitième de finale 0-2. Comme en 2019, le même adversaire élimine le Cameroun au même stade de la compétition. Au sortir de ce match, notre rédaction a attribué une note à l’échelle de 10 aux membres du onze qui a débuté la rencontre.
Fabrice Ondoa (4) : on savait qu’il allait être mis à rude épreuve face à l’armada offensive des Super Eagles, en plus avec la qualité de sa défense. Il s’est avéré que le gardien camerounais a vécu une soirée compliquée. Sur les deux buts qu’il a encaissés, Ondoa commet deux fautes de mains. Fatalement la pauvreté de son jeu aux pieds a constitué une faiblesse pour lui à l’instar de ses relances hasardeuses qui ne trouvaient quasiment jamais de preneur camerounais à la retombée.
Nouhou Tolo (5) : il a bien fermé son couloir. Difficile de reprocher grand-chose au défenseur de Seattle Sanders vu le combat physique et les duels qu’il a remportés. Son intervention salvatrice en seconde période sur Ola Aina retarde le naufrage de son équipe. Le système de jeu ne lui permettait pas d’avoir de l’influence sur le plan offensif comme l’illustrent ses remontées de balles sans partenaires autour de lui pour lui proposer des solutions.
Castelletto (4,5) : le défenseur du FC Nantes a peu été en vue qu’habituellement, mais dans son travail de l’ombre il a couvert certaines erreurs de ses compères de la défense. En revanche, sa qualité de relance était moins bonne dans cette partie. A l’image de ses coéquipiers, il est amorphe sur le deuxième but Nigéria.
Wooh (4) : comme ses collègues de la défense camerounaise, le jeune défenseur a un peu trop respecté Victor Osimhen. Sur certaines séquences, Wooh a montré des signes de nervosité et de déconcentration. Comme sur cette action où le Rennais est obligé de se prendre un carton jaune suite à une passe ratée dans à 35m de son but, craquant sous le pressing d’Onyeka.
Gonzalez (3) : la grosse surprise du Onze de départ de Rigobert Song aura été une déception. Le défenseur d’Al Reid a vécu la misère face à Victor Osimhen qui lui a notamment chipé le cuir entre les pieds sur l’action à l’origine de l’ouverture du score. En grosse difficulté dans les duels, le natif de Douala n’a non plus brillé par ses qualités techniques, ratant souvent des transmissions assez simples. Il en fera des cauchemars de sa prestation de ce soirée là.
Zambo Anguissa (4,5) : l’un des joueurs les plus critiqués depuis le début de cette CAN et ça partition de ce samedi prouve que c’est à juste titre. Encore une fois le maestro du Napoli a été en deçà des attentes. Malgré quelques ballons ratissé ci et là, il a surtout semblé lourds dans ses projections et donc incapable d’initier véritablement le danger et créer des vraies situations pour son pays. En définitive ce rôle hybride qu’on lui confie ne lui permet pas d’avoir le même rendement que ce qu’il fournit en club.
Ntcham (4) : en termes de prise de risque et justesse technique, le niveau de l’ancien marseillais frise la moyenne. Incapable d’insister sur la verticalité comme son binôme Zambo, Olivier s’est illustré par cette fâcheuse tendance à abuser des passes latérales ou en arrière vers ses défenseurs afin que ces derniers sautent la zone médiane pour balancer des longs ballons inexploitables par leurs attaquants.
Moumi Ngamaleu (4) : Difficile de cerner le réel dessein de la titularisation du joueur dans ce rôle de piston droit. Surtout sachant qu’il a été préféré aux trois professionnels du poste (Tchato, Tchamadeu et Bokélé) laissés sur le banc de touche. Face aux vagues nigérianes sur son couloir, Ngamaleu a été cantonné à un rôle très restrictif. Très clairement il a joué l’essentiel du match dans sa propre moitié de terrain et son abattage défensif a réduit son apport sur le plan offensif.
Nkoudou (4,5) : c’est son match le moins réussi depuis le début de la compétition. Pourtant dans cette CAN, GKN est parmi les meilleurs camerounais, avec notamment 3 passes décisives sur les 5 buts de son pays. Et à voir la physionomie du match, les défenseurs nigérians avaient bien étudié son jeu. D’où ils ont réussi à le faire déjouer. L’ancien nantais a énormément subit des fautes nigérianes mais il en a aussi causé, à l’instar de ce choc contre le gardien nigérian, qui a été contraint de sortir sur civière.
Toko Ekambi (3) : l’attaquant a livré une copie insuffisante. Très peu en vue, sa responsabilité revenait à lui en tant que joueur le plus expérimenté du front de l’attaque de porter le danger dans la défense nigériane. Il a été aux abonnés absents. Le Cameroun n’a cadré aucun tir pendant les 90 min + 10 de temps additionnels alloués. Pis Toko n’a véritablement pas fourni d’effort défensif…
Magri (4) : le jeune attaquant du FC Toulouse a été heurté à une montagne en la personne de William Truste Ekong qui ne lui a laissé aucune miette. Par conséquent, Magri a passé une soirée frustrante d’autant que l’organisation de son équipe dépourvue de créativité et d’ambition l’obligeait souvent à dézoner pour toucher le cuir. L’entrée d’Aboubakar avec qui ils ont partagé le front de l’attaque n’aura rien changé.
Hamiss Mba Amadou