Jadis sur le toit de l’Afrique, le Nanbudo camerounais est en berne. Aujourd’hui sous la gouvernance d’un nouvel exécutif, ladite instance faîtière locale pourrait-elle renaître ?
Quatre fois champions d’Afrique de nanbudo (2013, 2015 à domicile, 2017 et 2019), les lions indomptables de cette discipline ont su se maintenir sur l’échiquier africain. Au plan mondial, la team Cameroun avait participé en 2016 en Espagne à la 7e édition du championnat du monde où la sélection s’était la 3e place, 2e la France et 1ere la Croatie.
La trêve initiée par la Covid-19 a cloué bon nombre de disciplines sportives. La 5e édition du championnat d’Afrique au Maroc en 2021 et 8e édition du championnat du monde en 2020 en Croatie avaient été annulé à cause de cette pandémie.
Cinq ans après, le Nanbudo camerounais n’était plus une famille. Athlètes et dirigeants n’étaient plus en odeur de sainteté. Jusqu’à présent l’équipe sortante n’avait plus organisé un tournoi national.
L’arrivée de Justine Ndiffo pourra-t-elle faire l’affaire ? Élue le week-end dernier comme nouvelle présidente de la Fédération Camerounaise de Nanbudo, elle est consciente de la maladie qui sévit chez les nanbudokas. « Le nanbudo sort d’une très grande zone de turbulence. Je voudrai dire à tous les nanbudokas que nous sommes une grande famille. »
Une promesse à prendre avec les pincettes
« Le premier chantier est la remobilisation de tous les nanbudokas et de mettre en place une belle vitrine pour le nanbudo au Cameroun. Le nanbudo doit avoir un siège au moment où je vous parle nous avons reçu un lot communal pour construire le siège de la fédération camerounaise de nanbudo avec un dojo national » a-t-elle lancé. Loin de faire le procès d’intention à la femme politique et ses promesses, on jugera le maçon au pied mûr.
Samuel Eto’o avait promis en mondovision de poursuivre la construction du chantier du siège de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) mais jusqu’ici on attend le premier coup de pelle.
Ayouba Nsangou