Accusé par une pseudo-volleyeuse et un membre du conseil d’administration de la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley), Bello Bourdanne, président de ladite instance, a mis sur pied une commission d’enquête interne et indépendante ad-hoc, le 3 juillet dernier. L’objectif visé est d’assainir le milieu du volleyball camerounais. Entretemps, ces plaignants ont une autre visée.
Une commission pour éclaircir
Le 1er juillet dernier, Antoine Biyag par voie d’huissier a saisi le président de la Fédération camerounaise de volleyball. Ce membre du conseil d’administration accuse le patron de la Fecavolley de « violation des textes, manquements graves aux textes, violation de l’éthique sportive et conflit d’intérêts ». Après la publication du communiqué de la commission d’enquête interne et indépendante ad-hoc au sein de ladite instance, c’est au tour de la pseudo-volleyeuse d’emboîter le pas. Dans sa lettre anonyme largement partagée sur les réseaux sociaux, la soi-disant athlète a tiré à boulets rouges sur ce dernier allant de favoritisme aux pratiques peu orthodoxes.
« Recevoir les plaintes, les requêtes et les dénonciations. Convoquer sans exception tous les volleyeurs, encadreurs sportifs, responsables de clubs, supporters ou sympathisants, présidents de ligues et autres membres du bureau exécutif, auteurs, complices ou témoins d’actes portant atteinte à l’éthique… », telles sont entre autres les missions de ladite commission. Ces personnes sus-évoquées seront aussi auditionnées. Le dépôt des plaintes se fera au plus tard le 31 juillet 2024 à 18 heures. « Le président de la Fecavolley tient à préciser que les actes ayant causé grief doivent avoir été commis au cours de la période allant du 20 janvier 2023 au 30 juin 2024 » souligne le communiqué de ladite instance. L’objectif visé est d’ « assainir le milieu du volleyball » conclue le document.
Des élections en ligne de mire
« Son dossier a été transféré à la commission d’éthique et je crois qu’on le lui signifiera et c’est la réponse que je peux lui donner. (…) Le dossier sera traité en toute objectivité et en toute responsabilité. », rassure le président de la Fecavolley à l’endroit de la plainte d’Antoine Biyag. C’était hier 9 juillet à Yaoundé au terme de la cérémonie solennelle de remise de l’étendard national à la Team Cameroun pour les Jeux Olympiques Paris 2024. « Le conseil d’administration est constitué d’une trentaine de membres. Si depuis près d’un an c’est un même individu qui est toujours en violation de son droit de réserve porte critique sur les actes posés par le président sur les réseaux sociaux, crée des foras à cet effet. Je crois que ça ne surprend personne qu’il soit traversé une étape. » rappelle-t-il. S’agissant de la volleyeuse, elle serait pistonnée par un membre du comité exécutif de ladite fédération.
« Nous savons tout ce qui se passe derrière et n’oubliez pas que nous sommes à la veille de l’échéance électorale. Les récupérations sont nombreuses. Nous sommes même à la veille de ce que certaines personnes appellent la saison des mangues pour les charognards. » souligne Bello Bourdanne. Les élections des fédérations nationales civiles et sportives sont quant à elles renvoyées au mois d’octobre 2024. Ainsi, la nuit aux longs couteaux a déjà commencé.
Ayouba Nsangou