Auteurs d’un éclatant succès sur la formation capverdienne (4-1), les Lions indomptables ont dans l’ensemble été crédités de bonnes notes. On vous invite à les découvrir et à partager vos avis en commentaire.
André Onana (6) : le Mancunien a livré une copie mitigée. Réputé pour son excellente qualité de relance aux pieds, Onana a fait montre de beaucoup de déchets dans cet exercice cet après-midi. Une sortie mal sentie sur Monteiro le fait perdre son duel face à l’attaquant cap-verdien. Heureusement, le portier camerounais a su relever la tête et se reprendre par la suite avec quelques fulgurances correctes dont ce penalty capté dans les arrêts de jeu qui lui fera gagner de la confiance.
Nouhou (7) : On n’est pas loin d’avoir assisté à la meilleure prestation de Nouhou Tolo en sélection. Impeccable défensivement, il a aussi excellé dans les projections balle au pied. Un registre auquel il n’avait habitué le public camerounais. Pour sublimer sa copie, il est auteur du 4è but de son pays sur une action où il s’arrache pour propulser le ballon de la tête dans les filets de Vozinha.
Ngadeu (7,5) : retour en sélection payant. Le « bannis » n’avait plus fait d’apparition sous la tunique vert-rouge-jaune depuis le Burundi-Cameroun en septembre 2022. Dur sur l’homme, serein, à l’aise dans ses relances… il a mis l’attaquant capverdien « Bébé » dans sa poche. Pouvait-il rêver meilleur scénario que d’ouvrir le score devant son public à Yaoundé pour fêter son retour en sélection. Au-delà de sa partition du jour, le retour de Ngadeu rebat les cartes chez les candidats de la charnière centrale du Cameroun. Un problème de riche pour Marc Brys.
Wooh (6,5) : Rarement décevant en sélection, le Rennais a été bon cet après-midi. Son sens de l’anticipation a annihilé par plusieurs séquences les velléités offensives Cap-Verdiennes. A noter aussi sa complicité avec Ngadeu, bien que le duo (piégé par l’appel en profondeur de Monteiro n’est pas irréprochable sur le but du numéro 10.
Tchatchoua (6,5) : Que reprocher véritablement au latéral droit de l’Helas Verone sinon le féliciter d’avoir assuré là où d’autres avant lui se sont cassés les dents pour leur baptême de feu dans le chaudron de Mfandena ? Le jeune défenseur a été à la hauteur des débats aujourd’hui. Technique, solide et prompt à se projeter aux avant-postes pour délivrer des centres et apporter du surnombre en situation offensive, Tchatchoua a aussi fait étalage de ses qualités défensives. Il incarne l’avenir de ce poste.
Baleba (7) : Ovationné à sa sortie (remplacé par Kundé Malong), le natif de Douala a le bagage pour devenir le nouveau chouchou du football camerounais. Le benjamin de la tanière est apparu décomplexé dans cette partie à tel point que son rayonnement dans l’entrejeu à sublimé ses compères de ce compartiment de jeu. On ne reviendra plus sur ses nombreuses qualités, mais on ne demande qu’à revoir ce jeune talent enchainer les prestations de cette qualité avec son pays.
Zambo-Anguissa (6) : comme il l’avait martelé en conférence de presse de veille de match, le maestro n’a pas triché tout au long du match. Anguissa a exercé un pressing constant et régulé le jeu de son équipe. Sans être transcendant cependant. A l’image de ses partenaires, d’ailleurs, cette grosse débauche d’énergie lui a couté quelques pertes de balle.
Hongla (7) : A moins de suivre assidûment les matchs de Martin Hongla, beaucoup de Camerounais l’ont découvert à un niveau de jeu qu’il ne le soupçonnait pas. En effet, l’ex de la Masia a éclaboussé la rencontre de sa classe. Efficace dans la récupération de balle, jeu court jeu long, entente parfaite avec ses coéquipiers, gestes techniques de grande classe… Ce Martin Hongla est difficile à imaginer débuter au banc de touche lors des prochaines sorties des Lions.
Ngamaleu (7) : Il avait perdu sa place de titulaire lors de la Coupe du monde 2022, ce qui l’avait plongé dans une spirale négative, à l’image de sa CAN ratée en Cote d’Ivoire. Mais ce samedi, la star du Dynamo Moscou a été l’un des grands artisans de ce succès probant. Il délivre deux passes décisives sur des corners parfaitement bottés. Puis il cause le penalty converti par Aboubakar pour le 3-1. Remplacé par Lamkel Zé et félicité par son entraineur, Moumi est sorti émousser après de longues minutes de taches défensives.
Aboubakar (6,5) : paradoxalement, Aboubakar a été l’un des joueurs les moins mis à contribution mais il a incarné ce poison qui a conduit le Cap-Vert dans le trou. Sur ses rares occasions qu’il s’est procurées, l’avant-centre s’est tiré avec un doublé. Il revient à hauteur de Patrick Mboma au rang des meilleurs buteurs de l’histoire de la sélection camerounaise avec 56 pions.
Mbeumo (5,5) : la flèche de Brentford a été en deçà de ses standards. Privé de CAN à cause d’une grave blessure Mbeumo n’a pas été décisif aujourd’hui. Mais on souligne sa participation au jeu. Jamais avare d’effort, Mbeumo a aidé défensivement et ses dribbles déroutants ont permis au Cameroun de se procurer des situations chaudes.
Hamiss Mba Amadou