Panique totale chez les opérateurs touristiques dans la région de San Pedro. Parait-il, rien ne va plus dans ce secteur clé de l’économie régionale. Pour preuve, AfrikCasa met, depuis hier, les clés sous le paillasson. Une mesure drastique qui déplaît aux propriétaires de ce magnifique établissement contraints à payer de lourdes charges de gestion, des dettes et des impôts. Des dettes qui ont provoqué la fermeture de cet établissement qui nourrit plus de 11 familles.
La crise sanitaire et le chantier de la route reliant San Pedro à Abidjan et aux autres villes à la traine ne favorisent pas la position des opérateurs. D’autres facteurs s’y ajoutent, bien évidemment  comme les taxes imposés par la mairie, les charges de la CNPS, etc. « Nous sommes à quelques mois de la CAN 2023 mais rien ne va plus comme avant. Aujourd’hui, c’est AfrikCasa qui ferme ses portes. A qui serait le tour demain? », s’interroge un opérateur sous le sceau de l’annonymat.
Une question qui interpelle plus d’un. Les autorités compétentes de tutelle ne manquent pas d’efforts pour sauver le secteur, mais est-ce suffisant ? « La CAN 2030 mérite plus d’engagements de la part des institutions de tutelle. Les impôts doivent être plus souples et cléments dans leur recouvrement. », chuchotte un autre opérateur qui s’attend à plus de soutien de la part des établissements bancaires.
Chose est sure : AfrikCasa ferme ses porte jusqu’au nouvel ordre. Ses employés perdent leurs revenus et le secteur un opérateur.
« L’omerta n’est plus de mise. Il faut percer l’abcès et discuter la crise sans détour », crie un autre.
A suivre…

Rida ADDAM